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    22 septembre 2009

    Je n’ai pas de contact particulier avec Monsieur le Curé de l’église du Saint  Sacrement de Devant  les Ponts à Metz. Cependant, depuis huit heures ce mardi matin, jour de notre départ, les cloches sonnent à toutes volées ; même si l’évènement est d’importance, je pense que Monsieur le Curé en fait un peu trop.

    Le temps est magnifique et nous entassons dans le coffre de la 206 les derniers bagages a  embarquer dans notre camping-car. L’appartement est  fermé, eau, gaz et électricité, coupés.

    Totor ronronne de plaisir, nous laissons le hangar derrière nous et prenons la direction du Territoire de Belfort. Nous faisons un détour par Lunéville, chez un vendeur de matériel  pour camping-car, afin de commander la carte électronique de notre chauffe-eau qui a rendu l’âme lors des derniers essais avant le départ. Celle-ci sera livrée à Nantes où nous la récupèrerons à notre prochain passage. En attendant, nous nous contenterons des douches des campings que nous emprunterons.

    Jo est radieuse, elle a retrouvé le volant de son camion et nous conduit, sans problème, au Chenoley (70) où nous attendent James et Lulu. Nous sommes heureux de nous retrouver et échangeons les dernières nouvelles autour d’une bouteille. Les lieux ont un peu changés depuis le retour de James ; un long mur clos maintenant  la propriété et un portail viendra prochainement  fermer l’accès au parking. En soirée, les filles iront au cinéma à Vesoul tandis que James et moi dinerons d’une excellente soupe au pistou préparée par Lulu. Nous avons regardé les deux derniers épisodes d’Apocalypse. Retrouver le couchage de notre camping-car est un bonheur tant  le matelas est agréable.

    Bonne nuit les petits !!

     

     

    23 septembre 2009

    Encore une belle journée qui se prépare, le soleil inonde la cellule ; Jo et moi prenons notre premier petit déjeuner à bord en tête à tête. Tom, le chien de la maison, nous accueille joyeusement. A midi, nous déjeunerons sous la pergola en compagnie de nos hôtes, de Véronique, la fille de Lulu et de ses magnifiques petites filles, Fiona et Adèle. 

    Ensuite, nous reprenons la route pour Andelnans où Gillou et Maryse nous attendent ; là aussi, des travaux dans les allées sont en cours, visiblement les nouveaux retraités ne sont pas décidés à se laisser gagner par l’ennui, et c’est bien comme ça !

    L’après midi, nous sommes allés chez ma belle-mère Jeannette pour lui dire au revoir ; nous avons eu la joie d’y retrouver ma belle-sœur Nathalie. Après, nous sommes descendus chez Maman pour lui présenter un diaporama des photos prises au Maroc lors de notre dernier voyage. Elle nous a reparlé avec une certaine nostalgie de ce pays qu’elle aime et qu’elle regrette toujours.  Vu également, Laurence, Margaux, Antoine. Nous lui avons dit au revoir et, le cœur serré, nous nous sommes quittés sur le palier de la maison familiale, pour de longs mois. Maman, attends-moi !!

    Nous passons une bonne soirée avec Gillou et Maryse. Gillou est fermement opposé à ce que nous dormions dans le camion ; donc, nous rejoignons la chambre d’amis de la maison.

     

    24 septembre 2009

    Le soleil est toujours fidèle au rendez-vous et après quelques courses, nous passerons l’après-midi près de Gillou avant de retrouver Philippe et Edith dans leur maison de Vezelois. Nous passerons deux heures agréables ensemble autour d’un apéritif puis nous nous séparerons en nous promettant de nous retrouver sur le blog au cours de nos pérégrinations. Salut mon « Fifi » et ma « Dith de Nantes » !

    Nous retrouverons Gillou pour terminer la journée autour d’une bonne table dans un restaurant local. Nous avons remué de vieux souvenirs d’enfance en nous promettant de rassembler rapidement nos copains et copines de l’école primaire d’Andelnans autour de notre instituteur Monsieur Valiton pendant qu’il est encore sur cette terre.

     

    25 septembre 2009

    Bon anniversaire, ma Jo ! Nous prenons la route après avoir embrassé Gillou que nous retrouverons, si tout  va bien, en Turquie (Antalya) fin novembre où, avec Maryse, ils iront passer une semaine de vacances. Nous faisons un petit détour par le Chenoley pour embrasser James et Lulu et, sous le soleil, Jo aux manettes, nous prenons la direction de Lyon.

    En effet, les petits ennuis de carte électronique nous ont retardés d’une semaine et donc nous avons décidé de faire le tour  de la famille (et le tour de France) dans le sens inverse à celui prévu car j’ai un rendez-vous important  sur le pont de l’Artuby dans les gorges du Verdon dimanche 27 septembre 2009 pour un saut à l’élastique. J’en ai envie depuis longtemps mais je n’ai jamais eu l’occasion de le faire. Non, je n’ai rien à me prouver ni de défi à relever encore moins de pari à gagner, j’ai simplement envie d’une grande sensation. Une chute de 180 mètres avec plusieurs rebonds,. « Sensation  garantie », dit le prospectus, alors, allons-y !!

    Un passage obligatoire au préalable chez mon médecin pour vérifier la faisabilité ; quand je lui ai expliqué mon souhait, il m’a demandé si c’était obligatoire de le faire. Certificat médical en poche, c’est parti pour l’Artuby ! Nous faisons escale au camping de « l’Oiselon » à Pont d’Ain.

     

    26 septembre 2009

    En quittant Pont d’Ain, nous sommes entrés dans les Hautes Alpes et les Alpes de Haute Provence. Nous avons roulé en montagne et Totor, bien que « poussif » dans ce genre de trajet, nous a amenés, cahin-caha, jusqu’à Comps-sur-Artuby dans les gorges du Verdon. Les paysages sont magnifiques et nous avons le temps d’en apprécier chaque détail d’autant que le soleil nous accompagne sur une grande partie de notre voyage.

    En fin d’après-midi un orage assez violent vient  claquer à nos fenêtres mais en gagnant  la vallée, le soleil revient et nous atteignons Comps-sur-Artuby vers dix sept heures. En empruntant la route qui nous mène au camping « du Pontet », nous sommes arrêtés par les organisateurs d’une course de côte en automobile, la route étant coupée jusqu’à 21 h 00. Nous râlons un peu car nous sommes à 200 mètres de l’entrée du camping. Un monsieur sympa va négocier notre passage auprès des organisateurs et c’est derrière un véhicule tous feux clignotants que nous rejoignons notre campement.

    Nous nous installons pour la nuit et Jo ramène un couple de campeurs pour une visite guidée de notre camion. Un hachis Parmentier chauffé au bain-marie fait notre affaire, une douche et une bonne nuit de repos, voilà le programme d’une fin de jour née passée à rouler.

     

    27 septembre 2009

    Le réveil sonne à 6 h 00 et c’est la tête embrumée (nous ne sommes plus habitués) que nous expédions petit déjeuner et toilette. Nous avons rendez-vous vers 9 h 00 au Pont de l’Artuby.

    Nous remballons notre matériel et c’est dans la brume du matin que nous louvoyons dans les gorges du Verdon. La route est raide et sinueuse et nous accrochons, sans casse heureusement, le sol avec notre réservoir à carburant dan s un passage très bosselé.

    Arrivés à destination, nous sommes impressionnés par la vue du pont qui en jambe les vertigineuses gorges de l’Artuby, sous le ciel bleu et le soleil du matin. Un grand parking accueille notre camping-car et nous gagnons à pied le centre du pont où déjà les plongeurs sont en action. Jo a les jambes qui flageolent et, le visage livide, s’exclame : « c’est pire que je ne le pensais ! ».

    Une équipe de jeunes gens sympathiques nous souhaite la bienvenue et l’inscription faite, je passe à l’équipement sous les conseils avisés de mon moniteur. Je suis aux premières loges pour assister à l’envol de plusieurs gars comme moi à la recherche de sensations fortes. Vu du parapet, le gouffre plonge à 180 mètres et le claquement de l’élastique qui se tend, rebondit amplifié de paroi en paroi.

    Bientôt je suis au pied de l’escabeau qui mène à la main courante du parapet et, les chevilles serrées dans les jambières, je me dresse au dessus du vide. Je n’ai pas de crainte particulière, la caméra au poing, je fais un large plan tournant puis, au top des organisateurs, je m’élance dans le vide. Au bout de quelques secondes de chute libre, trop courtes d’ailleurs, l’élastique se tend et les jambières me labourent les chevilles. Puis, je suis renvoyé en l’air et je plonge à nouveau. Comme un yoyo, je rebondis plusieurs fois et tourne sur moi-même comme un ver de terre au bout d’un  hameçon, la tête en bas. Une fois stabilisé, je peux filmer le pont en vue de dessous et entame une conversation avec la personne qui me réceptionnera au sol.

    J’ai très mal aux pieds et la tête en feu. En agrippant la corde, j’arrive à me redresser et le sang évacue mon cerveau en ébullition. Le treuil de l’installation me dépose au sol et un profond soulagement m’envahit lorsque je quitte les jambières. Couché au sol, j’ai une vue imprenable du plongeur qui me suit. Puis, par un chemin qui serpente dans les rochers et par une échelle, il me faudra 45 minutes éprouvantes pour rejoindre le parking en compagnie de deux jeunes compagnons de jeu. Le souffle court, les jambes lourdes, c’est le moment le plus difficile de la journée. Je retrouve ma « Jo » sur le pont et, diplôme en poche, tee-shirt de circonstance sur le dos et  DVD immortalisant l’évènement en main, nous rejoignons Totor bras dessus, bras dessous.

    Nous faisons une halte aux « balcons de Mescla » pour une vue panoramiques des fabuleuses gorges du Verdon aux eaux turquoises. Un bon casse-croûte à bord de notre camion me fait oublier mes chevilles et nous rejoignons notre camping en profitant du spectacle de la montagne de Provence.

    En conclusion, je dirai

    -       que le saut à l’élastique n’est pas un sport mais un jeu à se faire peur !

    -       que la chute libre, en fait, ne fait qu’une vingtaine de mètres !

    -       que le système d’accrochage par les chevilles n’est pas le top !

    -       que la tête en bas, ce n’est pas le pied !

    -       que le retour à pied, ça prend la tête !

    .    que je l’ai voulu, je l’ai fait, mais je ne le ferai plus !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    28 septembre 2009

     

    Nous avons repris la route en fin de matinée par un temps magnifique, l’automne se met à ressembler à l’été sous les cieux de la  Provence que nous traversons pour rejoindre Avignon. A l’horizon se dressent les cimes de la montagne Sainte Victoire  qui domine Aix en Provence. Paysage somptueux éclairé par un soleil généreux qui a, en d’autres temps, inspiré Paul Cézanne. Les vignes des côtes de Provence sont aux mains des vendangeurs, l’année sera bonne pour le vin et pour les hommes. 

    Déjà nous apercevons les monts du Lubéron et longeons la Durance aux abords de Cavaillon. Enfin voici les faubourgs sud de la cité des papes puis les remparts que nous longeons jusqu’au pont Daladier. Au passage, le pont Saint Bénezet, le fameux pont d’Avignon qui finit sa course en plein milieu du Rhône, face à l’ile de la Barthelasse qu’il n’atteindra jamais.

    Nous rejoignons le camping du « Pont d’Avignon » et, à l’instant où Jo coupe le contact, la sonnerie du téléphone retentit. C’est Patricia, ma cousine avignonnaise qui, par son papa que nous avons prévenu de notre visite, a appris notre arrivée. Elle nous invite à passer la soirée auprès d’eux. Vers 19 heures, Patricia et son mari Michel sont au camping et nous transportent jusqu’à leur domicile. Nous sommes heureux de nous retrouver.

     

    Dans l’escalier qui mène à leur appartement,  nous sommes bousculés par une sorte d’ours hirsute qui dévale les marches, le feu aux fesses. Je suis étonné par le flegme de Michel déséquilibré par l’énergumène. La porte refermée, nous saluons la petite famille de Patricia ; mais la porte s’ouvre à nouveau sur notre yéti en courroux. En fait, je reconnais Gilles, mon frère sous une perruque loufoque qui rit du tour qu’il nous a joué. Maryse apparait également et la surprise passée, nous nous congratulons.

    En fait, ceux-ci en route pour Marseille où ils vont passer une journée en catamaran dans les calanques, ont fait escale en Avignon pour saluer la famille. Nous passerons une bonne soirée autour de la soupe au pistou de Patricia et regagnons le camping du Pont d’Avignon tard dans la nuit. 

     

    29 septembre 2009

     

    Ce matin, nous avons rendez-vous avec mon oncle Bernard ; il vient nous récupérer au camping et nous déjeunons avec lui. Tonton Bernard est un être exquis, d’une gentillesse sans retenue. Frère de mon papa, la conversation tourne autour de la famille, des souvenirs de jeunesse et du vélo dont il est adepte et sujet sur lequel il est incollable.

    Il nous emmène à bord de sa voiture au sommet du mont Ventoux, haut lieu d’exploits cyclistes en tout genre dont le dernier en date détenu par un cycliste local qui a monté onze fois en vingt quatre heures les 21 kms de pente abrupte du célèbre « Mont Chauve ».

    Nous nous sommes arrêtés à la plaque commémorative de Tom Simpson, décédé à cet endroit  le 13 juillet  1967. Des bidons, des gants, des caquettes, des messages en toutes langues ornent la stèle, preuve s’il en est, du culte dont fait encore l’objet le défunt champion britannique.

    La soirée se passera à table autour de laquelle Tonton a rassemblé, en notre honneur, sa famille, cousins et cousines à l’accent chantant du midi que nous avons eu grande joie de retrouver.

    Merci Tonton pour cette belle journée, que ton sourire radieux inonde longtemps encore ta maison, sanctuaire de bonheur de toute la famille. 

    30 septembre 2009

     

     

    Nous consacrons la journée suivante à visiter le centre historique d’Avignon, le palais des papes, la cathédrale des Doms, les jardins, lieux que j’ai visités autrefois mais dont les souvenirs  se sont estompés. Au passage, nous avons assisté à une grande opération de la protection civile qui, à grand renfort d’hélicoptère, de canot pneumatique et de pompiers, s’est livrée, sur le Rhône, à plusieurs exercices d’hélitreuillage.

      

    1er octobre 2009

      

    Départ d’Avignon en fin de matinée sous un soleil d’été. Par Uzès, nous rejoignons Anduze au sud d’Alès, un petit village rendu célèbre grâce à sa bambouseraie plus que centenaire, unique en Europe. Cette plantation, œuvre de Monsieur MAZEL, fils d’industriels locaux qui a employé sa fortune au développement du bambou depuis 1856. J’avais déjà visité cette plantation dans les années quatre vingt avec mes enfants et j’ai gardé le souvenir d’un endroit paisible où l’eau coule abondamment  dans une immense forêt plantée de multiples espèces de bambous, des plus petits aux plus gros. 

    Nous passerons une bonne partie de l’après midi dans ce parc magnifique où un train à vapeur a été remis en service pour le plus grand bonheur des visiteurs. Le sifflet retentit de temps à autres et les volutes de fumée de la locomotive tracent le parcours bucolique du train sur les rives du Gardon. 

    Par un chemin étriqué, nous arrivons au camping d’Anduze après avoir traversé la rivière par un pont très étroit. 

    2 octobre 2009

     

    Nous retraversons le Gardon et prenons la route à travers les Cévennes ; par Le Vigan, nous rejoignons le parc des Grands Causses et l’autoroute A75 afin de traverser les gorges du Tarn par le célèbre pont de Millau, chef d’œuvre de savoir-faire français, grâce à l’entreprise Eiffel. Du pont, nous n’avons pas une vue extraordinaire ; aussi, nous nous arrêtons sur l’aire de Millau et son belvédère d’où nous pouvons admirer l’ouvrage et le paysage magique des Causses. 

     Nous dinerons à bord de notre camion car le vent est très fort en cette fin d’après midi et nos reprendrons la route pour trouver notre camping au bord du lac de Pareloup où nous serons pratiquement les seuls occupants.

      3 octobre 2009 

     

    Au matin de ce samedi, il fait très beau et les couleurs automnales se dévoilent au fur et à mesure que la brume se lève sur le lac.  

    Nous continuons notre chemin par Rodez, Decazeville, Figeac, Quercy et le département du Lot ; ici, le code de la route prend des couleurs particulières ; en effet, les zones limitées à 70 km/heure sont repérées par deux lignes couleur verte de part et d’autre de la ligne blanche discontinue règlementaire. Les zones limitées à 50 km/heure le sont par deux lignes couleur ocre. Chaque zone est annoncée par les panneaux de limitation règlementaires et d’autres, plus grands, expliquent le code des couleurs utilisées. Pour mieux attirer l’attention des conducteurs, ces grands panneaux clignotent. 

    Je suis surpris par cette débauche de peinture et de signalisations qui, à mon avis, provoque la confusion chez les conducteurs. Il est probable qu’un élu local ambitieux, en manque de reconnaissance, a trouvé là, avec le prétexte de la sécurité, un moyen d’attirer sur lui les projecteurs de la gloire au mépris des impôts de ses concitoyens. 

    Nous serons à Saint-Pierre-de-Chignac, en Dordogne, en fin de journée et nous installerons Totor dans la cour de Stéphane et Hanane chez qui nous passerons quatre jours en famille. Nous passerons également une bonne soirée avec nos amis Christian et Marie, éleveurs de fraises de Basillac. Nous sommes heureux de les retrouver autour d’une bonne table et nous échangeons à bâtons rompus, même si Marie, un peu malade, n’a pas sa verve habituelle. Elle est heureuse de nous montrer  sa nouvelle voiture ; tout  va pour le mieux pour ce couple attachant ; ils font leur place au soleil grâce à leur passion pour les fraises. 

    7 octobre 2009 

     

    Nous prenons la route pour Nantes et au passage, nous faisons une halte à Oradour-sur-Glane afin d’y visiter le « village martyr » que j’ai déjà vu trois fois dans ma vie. Avec Jo, nous refaisons le tour des ruines d’où émergent encore, ça et là, des outils, ustensiles, mobiliers ayant appartenus aux quelques 642 habitants assassinés le 10 juin 1944 par une horde glorieuse de SS en mal d’exploits guerriers. Nous visitons le cimetière où des familles innocentes  entièrement décimées y reposent pour l’éternité. Depuis 65 ans, des millions de gens comme nous ont défilé devant les tombes, comme nous, les larmes leur sont monté aux yeux et comme nous, ils sont reparti … 

    Nous passons la nuit sur le camping municipal de Bellac. 

    Du 8 au 14 octobre 2009 

     

    Nous sommes repartis au matin avec la pluie et avons rejoint notre pied à terre de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu au camping de la Boulogne. Cathy et Alix sont  venus nous accueillir et nous avons retrouvé toute la famille à Pont-Saint-Martin, y compris Mathilde. Tout notre petit monde est à la joie de se revoir. Nous restons une petite semaine en leur compagnie. 

    J’ai enfin trouvé chez un artisan de Nantes la carte électronique qui va bien pour dépanner le chauffe-eau du camion.  

    Dimanche, nous sommes allés au marché  d’Indret et avons assisté au passage sur la Loire de la flotte de voiliers qui participent à la route du chocolat entre Saint Nazaire et le Yucatan au Mexique. La flottille était précédée par le Bélem, superbe trois-mâts dont le port d’attache est Nantes. 

    Nous avons pris le bac pour traverser la Loire et faire le tour du marché pour la plus grande joie de mes petits enfants. Pendant ce temps-là, Alain participait à un raid aventure à la Turbale où, avec son équipe, il a terminé au pied du podium, 4ème sur 150 équipes inscrites. Toute la famille l’a félicité à son retour. 

    Arnaud a également donné de sa personne aux 20 kilomètres de Paris où il a terminé dans le premier quart ; Marjo est fière de son coureur ! 

    Nous avons également accompagné Marius à son entraînement de basket, Edgar à son entraînement d’escalade et Alix, à son entraînement d’équitation. Bravo mes champions !! 

     

    15 octobre 2009 

     

    Nous quittons Pont-Saint-Martin vers midi ; il fait un beau soleil mais un vent froid balaie la région ; un passage par l’école pour embrasser une dernière fois Cathy et Alix et nous prenons la route du Nord vers Cancale où nos passons la nuit à la pointe du Grouin, face à la mer et au Mont Saint Michel. 

    Désormais, il nous faut faire de la route pour rejoindre assez rapidement Aquaba en Jordanie car notre visa syrien ne nous attend pas. Alors, comme l’a crié Laurence d’Arabie à ses hordes arabes, du haut de son dromadaire :

    « A AQUABA ! »

    LE TOUR DE France DE LA FAMILLE


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    PREPARATIFS DE NOTRE PROCHAIN VOYAGE:

    Nous sommes le 1er août 2009, il fait très beau sur la Lorraine, nous voyons passer les juilletistes dans un sens et les aoûtiens dans l'autre sur l'A 31. Nous avons des fourmis dans les jambes et voir les camping-cars défiler sur l’autoroute nous donne envie de partir.

    Depuis que nous sommes revenus à Metz le 11 mai 2009, nous avons vidé les soutes et les placards de « Totor » et l’avons remisé dans son hangar.

    Révision complète effectuée, moteur, freins, amortisseurs, stabilisateurs, vidange, filtres, éclairage… tout y est passé. Petit souci pour réamorcer la pompe à gasoil mais après quelques efforts la voix familière de notre camion se fait entendre.

    Révision des chauffages en cours, il ne reste que le boiler, le réfrigérateur  et la climatisation à contrôler, coiffer la climatisation de son  nouveau capot, puis un nettoyage de fond en comble termineront les préparatifs, notre compagnon sera prêt pour de nouvelles aventures.

    Nous rechargerons les placards et soutes en évitant les matériels inutiles que nous avons promenés lors de notre précédant  périple. Le 15 août nous prendrons la route de Franche Comté, afin de préparer la grande fête  qui aura lieu les 22 et 23 août à Andelnans. En effet, mes  frères Gilles et James ainsi que sa femme Lucienne, ayant  fait valoir leur droit à la retraite, Jo et moi, nous nous joindrons à eux  pour organiser cette fête qui réunira une centaine de personnes de notre famille et de nos amis. L’ambiance sera, comme de coutume, à la hauteur de l’évènement et je prédis déjà des lendemains qui déchantent pour certains d’entre nous.

    Nous reviendrons sur Metz afin de terminer les derniers préparatifs d’ordre administratifs et logistiques.Nous irons embrasser Marjo  sa petite famille et mon petit fils Basile. Nous accompagnerons Mathilde à Nantes. Après un mois et demi de stages  et vacances en Espagne et en Suède, après un mois de travail d’été à Thionville, celle-ci retrouvera son école  le 14 septembre pour y effectuer sa deuxième année de commerce.

    Nous passerons quelques jours à Nantes auprès de la petite famille de Cathy ma grande fille, son mari et mes petits enfants.

    Nous continuerons notre route vers Périgueux pour y passer quelques jours auprès de mon garçon Stéphane et sa compagne Hanane . Nous en profiterons également pour rencontrer nos amis, Christian et Marie, sympathiques cultivateurs de fraises, rencontrés en Espagne l’année dernière.

    Enfin, nous remontrons vers l’est, par l’Allemagne, l’Autriche nous prendrons la direction de la Turquie, puis de la Syrie et de la Jordanie pour une durée de six mois environs.

    Bien entendu, nous vous donnons rendez-vous sur notre blog afin de suivre notre voyage au travers de nos textes, photos et vidéos, c’est avec plaisir que nous vous y invitons.

    www.libertypat.kazeo.com : Blog de "Camping-car dans le vent"

    www.ilestlibrepat.kazeo.com: Blog de "mes poésies et peintures"

     

     

     


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  • SUITE ET FIN DE NOTRE VOYAGE EN ESPAGNE

    21-22-23 Avril 2009 :

    De Zamora, que nous visiterons rapidement, nous retiendrons sa jolie « Plaza Mayor »nous irons prendre nos quartiers de nuit au camping sud de la ville. Puis Valladolid que nous traverserons, après un arrêt de deux heures, nous rejoindrons le camping d’Aranda de Douoro que nous avons fréquenté lors de notre premier séjour en Espagne en décembre 2008.

     

     

    ZARAGOZA

    23-24-25-26 Avril  2009 :

    Nous quittons le camping de « Aranda de Douros » par un chaud soleil, nous sommes toujours en « Castilla y León » et le vignoble défile sur les rives du fleuve que nous suivons. Vers « El Burgo » nous quittons la N122 pour emprunter sur la droite une route départementale qui  nous fera éviter la ville de « Soria ». Nous sommes dans une plaine aride qui s’étend entre la « Sierra Ministra » et la « Sierra de Urbion » chaînes de moyennes montagnes caillouteuses. Peu propices à la culture ces terres sont néanmoins exploitées à grande échelle et à grand renfort d’arrosage. Sur d’énormes surfaces des pompes envoient l’eau dans des centaines de kilomètres de tuyauteries et partout les arroseurs automatiques crachent en jets pulsés ou pulvérisés des milliers de mètres cubes d’eau puisée dans les nappes. Le résultat est incontestable partout où le sol est arrosé, le vert sombre des cultures céréalières (je suppose) explose, contrastant avec le brun des terres sèches non encore irriguées. 

    Cette région est mise en valeur grâce aux financements de la communauté européenne, comme le précisent les panneaux bleus étoilés de jaune que nous rencontrons. De vieilles fermes en pisé sont à l’abandon  mais elles sont remplacées par de grandes « hacienda » modernes  aux pelouses fraîchement tondues .Dans les champs le développement économique est en marche. Des tracteurs préparent la terre,  d’autres pulvérisent les engrais nécessaires au  sain développement des graines que les semoirs épandent. Des camions, chargés de plusieurs tonnes de tubes métalliques, attendent  leur tour, pour le déchargement tandis que des équipes  alignent les tubes au sol avant assemblage.

    Des sites de captage d’eau sont en cours de construction, les bétonnières tournent à plein régime  tandis que les groupes de pompage, dans leur emballage attendent déjà leur installation, alors que les lignes électriques qui doivent les alimenter sont encore loin derrière.  Nous rejoindrons l’ « auto pista  A2» un peu avant « Calatayud » et  d’ici, jusqu’à « Zaragoza » l’horticulture industrielle prend le relais comme le prouvent les énormes surfaces de bâches blanches  qui recouvrent le sol. Nous arrivons dans la banlieue sud de Zaragoza où se trouve le plus moderne des terrains de camping que nous ayons fréquentés depuis notre départ « Le camping du canal ». Nous nous installons  mais il faudra attendre encore un peu avant que les arbres, plantés sur les parcelles, offrent leur ombre bienfaitrice aux campeurs.

    Nous prenons le bus pour rejoindre la ville par un magnifique soleil, il fait vingt neuf degrés  et le chauffeur  nous conduit tout en douceur jusqu’à la place « de Carmen » terminus de la station. Zaragoza  que nous découvrons est une ville moderne, capitale de l’ « Aragon », elle est construite concentriquement autour de son centre historique. Toutes les grandes avenues pointent vers les six ponts du « Rio Ebro » qui  arrose la ville. C’est une ville « verte »  très bien aménagée pour la circulation piétonne et automobile. De grands parcs et jardins permettent aux habitants de s’y promener et s’y oxygéner. Comme beaucoup de villes  Zaragoza a eu son époque « romaine » dont des vestiges sont mis en valeur autour de la place « César Auguste » dont la statue en orne le centre.

    La « Torreon de la Zuda » un peu penchée, détermine l’extrémité d’un mur et de fondations mises à jour à l’occasion de fouilles archéologiques toujours en cours. La « Plaza del Pilar » est incontestablement le cœur de la ville, immense, magnifique, elle est dominée en son milieu par le majestueuse « Basilica de Noestre Señora del Pilar », tout en longueur encadrée par quatre grandes tours, surmontée de dômes et de clochetons aux tuiles vernissées vert, bleu, jaune et blanc. L’intérieur de la basilique est à la démesure de la foi hispanique, tout en or, vitraux, tentures, tableaux, statues, on y admire entre autre la magnifique coupole  « Régina martyrium » œuvre de Francisco Goya lui-même. Par ascenseur, il est possible d’accéder au sommet de la tour principale, pour  une vue panoramique de Zaragoza.  A l’extrémité ouest de la place un mur d’eau se déverse dans un bassin ;  un peu en avant un globe terrestre de bonne taille montre la vocation universelle de la cité. A l’extrémité est, la cathédrale de « San Salvador » dresse son clocher  comme un cierge vers le ciel. Un peu en amont de la cathédrale une placette en élévation avec un bassin en son centre, et des jets d’eau. La statue  de « Francisco Goya », peintre de génie, enfant de la ville et père de « La Maja nue » se dresse au milieu d’une scène de personnages en bronze qui posent pour lui. Des candélabres splendides  sont disposés tout autour de la « Plaza ». L’hôtel de ville, dominé par la basilique et la cathédrale qui l’encadrent  symbole de la suprématie cléricale sur le  municipal est gardé à son entrée par deux statues modernes. Nous  franchirons le « Ponte de Piedra », ancien pont de pierre à douze arches qui enjambe l’Ebro, d’où la vue sur le fleuve et la ville est  admirable et dont  l’accès est  orné de deux lions en marbre.

    « Plaza de Aragon » nous passerons devant le « Palacio de Antigua » qui abrite la « Capitania Général de Aragon » où nous visiterons une exposition retraçant trois cent cinquante ans d’histoire des régiments de cavalerie espagnole. Nous irons déjeuner dans un petit restaurant face à la basilique, nous nous attarderons auprès d’une artiste qui, sur le trottoir, fait pleurer son violon, les yeux perdus dans  sa musique, elle ne nous voit pas.

    Au matin de ce samedi 25 avril, le ciel est nuageux et le vent fraîchit, depuis la « porte del Carmen » nous   irons jusqu’aux arènes « La Misericordia » où règne une certaine animation. Plusieurs corridas sont programmées pour le weekend et déjà les préparatifs vont bon train. Après quelques instants d’hésitation, nous nous dirigeons vers les caisses afin d’y acheter deux billets pour le spectacle de dix sept heures. Les affiches placardées annoncent La « Feria Taurina de San Jorge » avec « Luis Francisco Espla, Miguel Angel Perera,  Cayetano » et mise à mort de six taureaux.

    En attendant l’heure du spectacle, nous irons visiter le palais de « l’Aljaféria » qui se trouve non loin des arènes. Ce monument classé au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO est un ancien palais islamique fortifié dont la construction remonte au Xème siècle. Ces remparts abritent au centre un ensemble résidentiel d’origine omeyade dont on admire les colonnes et arcatures de la grande salle qui était dédiée aux cérémonies de cour. Après la reconquête chrétienne de Zaragoza au XI ème siècle, le palais subit de vastes transformations pour devenir la résidence des souverains aragonais. De siècle en siècle  il ne cessera d’évoluer jusqu’à la prise de la ville par les troupes napoléoniennes et en 1985, d’ultimes travaux  de restauration lui donneront son aspect définitif et il abrite depuis cette date le Parlement d’Aragon « Los Cortes ». Nous nous promènerons dans les fossés du palais par un beau soleil et admirerons les murailles extérieures de l’enceinte, dominée par la tour carrée, au sommet de laquelle flottent les drapeaux  d’Aragon, d’Espagne et d’Europe.

     Nous irons déjeuner près des arènes sur une terrasse et tranquillement, nous nous installons à nos places, en attendant le spectacle. Les gradins se remplissent petit à petit, les « aficionados » grisonnants et bedonnants pour la plupart, munis de leur coussin, s’interpellent bruyamment en intercalant celui-ci entre  leur postérieur endimanché et le bêton des tribunes. Un énorme cigare entre les lèvres, un verre de bière à la main, ils sont prêts au combat. Les dames ne sont pas en reste, permanentées, parfumées, baguées, fringuées, elles se congratulent avec  chaleur avant de rejoindre leur  « Caballero ». La jeunesse semble avoir déserté les arènes, les  belles « señoritas » et les « hidalgos » ayant probablement aujourd’hui, d’autres centres d’intérêt.

    C’est devant des gradins à demi remplis, que le traditionnel orchestre entame le « paso doble » d’introduction sous les « viva ».Les « Alguazils » conduisent le « paséo » et les toréadors, matadors, picadors, bandérilléros ,péones et chevaux caparaçonnés défilent devant le public et  font leur entrée dans l’arène. Chacun va saluer le président de la cérémonie là haut dans sa loge particulière, puis les spectateurs enthousiastes et spectatrices enamourées.

    Après quelques mouvements d’échauffement dans des envolées de « véronique » des péones et quelques  entrechats dans des volutes de « muleta» du matador, « El Cornito» le premier « toros » fait une entrée fracassante sur le sable de l’arène. Lancé  aux trousses du jeune premier, en « habit de lumière » à sa portée, «El Cornito » dans un grand mouvement de ses énormes cornes acérées manque sa cible et pique son épieu droit dans  le sol. Un craquement sinistre  retentit, abasourdi, l’animal relève la tête d’où pend, lamentablement la corne brisée. En un seul élan  la foule se dresse et réclame en hurlant la sortie de la bête infirme.  Considérant ce travail de « vacher » indigne de leur fonction, les acteurs se retirent  discrètement de la scène sans un regard pour  « El demi Cornito ». Courageux mais pas téméraires, les organisateurs lâcheront un troupeau de vaches dans l’enceinte. Escorté par ses semblables, la queue entre les jambes, corne pendante, le taureau de combat quitte piteusement les lieux sous les quolibets. 

    « Siting Bull », splendide animal noir aux cinq quintaux  bien pesés, équipé d’une paire de fourche impressionnante  se rue sur tout ce qui bouge, leurré par les toréadors il court dans toutes les directions, dans un demi tour rapide il prend en chasse un danseur en ballerines noires et bas roses  qui n’a d’autre alternative que de se jeter derrière la première talanquaire qui se présente. Emporté par sa masse le « toros » tamponne la planche dans un formidable choc. La bête, assommée tombe en arrière sur son postérieur, « Siting Bull » après quelques secondes de tournis, s’écroule au sol, ses quatre membres battent l’air .Il se mettra debout quelques instants plus tard, mais pas très vaillant, après quelques pas hésitants, le sol se dérobant sous ses pas, l’animal s’écroule sur le côté. Les spectateurs hilares, accablent  de noms d’oiseaux, le péones qui essaye de relever  la masse inerte, en le tirant par la queue. Finalement remis sur ses pattes, le taureau reprenant ses esprits repart au combat. Le « picador »,  arque bouté sur les étriers de son cheval, enfonce à deux reprises sa pique entre les épaules de la pauvre bête, faisant jaillir un flot de sang  de ses plaies.

    Après quelques passes de « muleta », cambré tel un danseur de flamenco, moulé dans son habit bleu,  le « toréador », en un mouvement ondulant, plantera par trois fois, deux banderilles dans les flans  du taureau. Le sang gicle par saccades à chacun des mouvements  de l’animal épuisé. Acculé contre les planches de l’arène, sans force, résigné, la tête basse, langue pendante il mourra, l’épée fichée jusqu’à la garde dans ses entrailles. Le « matador » terminera son œuvre par le « descabello » en plantant le « verdugo »  poignard à large lame, entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale. Les « mulilleros » et leur attelage de mules traineront la carcasse ensanglantée à l’extérieur de l’arène. Le « toréador » recevra l’ovation d’un public conquis, il ramassera un bouquet de fleurs lancé par une admiratrice, y appliquera un baiser humide et d’un geste large retournera  les fleurs à son expéditrice en transe.

    Le troisième « toros », travaillé par la vedette « Cayetano » doit être le summum dans l’art taurique tant les « olé » accompagnent chaque passe. Les piques et banderilles appliquées à la perfection, l’animal, vidé de son sang, pantelant au centre de l’arène, n’aura pas la chance de mourir au premier coup d’épée, celle-ci ripant sur son flanc. D’une démarche altière, le torse bombé, le regard noir, « Cayetano », la lame bien alignée au bout de son bras, s’élance pour la seconde fois et embroche l’animal .Celui-ci, repliant ses pattes avant puis les arrières, se couchera lentement sur le côté pour mourir bravement sous les  « hourras » du public. « Cayetano » fera un tour d’honneur accompagné par les bravos de ses fans, baisant et renvoyant à ses admiratrices histériques, fleurs, foulards, bracelets et autres objets tombés des tribunes.

    Consternés, nous assisterons au « massacre » du taureau « Joyero » par un apprenti au doux nom de « Miguel Angel Perera » qui, par huit fois manquera sa cible, causant à chaque essai une plaie supplémentaire au pauvre animal qui tombera enfin sous le « verdugo » d’un péones.

    Les autres taureaux  n’ont pas causé de problème particulier à leur bourreau, ils sont entrés vifs et sortis morts, les traces ensanglantées de leur passage dans l’arène étant  vivement effacées par les péones de service. Personne ne se souviendra d’eux. Moi oui !  

    Je ne sais toujours pas, quel bas instinct nous a poussés   à assister à cette corrida, n’étant pas, loin s’en faut,  habituellement attirés par ce genre de spectacle. Ecœurés à tout jamais, nous éviterons dorénavant ces expériences dont, je l’avoue, on ne sort pas grandi.  

    BARCELONE

    27-28-29-30 Avril  2009 :

    Il fait frais ce matin au « camping du canal » à Zaragoza, des scouts espagnols ont envahi les lieux et chahutent entre eux. Nous emprunterons l’autoroute pour rejoindre Barcelone que nous atteindrons vers quinze heures trente. Nous avons choisi un camping à treize kilomètres de la ville. « El Masnou » est un village en bordure de mer, sur la « Costa Brava », son camping en étages, assez vieillot, ne restera pas dans nos mémoires. Nous nous installons  le plus en retrait possible afin d’éviter les nuisances sonores de la route qui longe la mer.

    Il a plu dans la nuit mais le soleil est là quand nous prenons le train à la gare d’El Masnou, distante d’un kilomètre environ du camping. Il faut une vingtaine de minutes pour arriver à la place de la « Catalunya » nœud ferroviaire de Barcelone. Depuis longtemps je caressais l’espoir de visiter un jour « la Sagrada Familia », monument qui symbolise à lui seul la capitale de la Catalogne. Alors sans tarder, à l’aide de notre plan, nous prenons la direction de la cathédrale de Gaudi architecte espagnol qui chercha l’inspiration dans la nature. En passant par le « Passeig Gracia »  grande rue qui remonte vers le nord de la ville, nous passons devant le musée du parfum, puis devant la « Casa Batllo » immeuble commandé à Gaudi par un industriel du textile vers 1905 dont on admire particulièrement l’impressionnante tribune du premier étage. Puis, nous croisons la « Casa Mila » dans la «  Pedrera » beau quartier de la ville, autre chef d’œuvre gaudien, les immeubles sont magnifiques, beaucoup sont agrémentés de tourelles ou de clochetons.

     A droite, nous remontons la « Carrer Provença » et traversons « l’Avenguda Diagonal », très large avenue qui traverse la ville, du nord est au sud est, depuis la zone universitaire, jusqu’au forum et qui relie les routes périphériques qui contournent Barcelone. Une autre diagonale  « l’Avenguda Méridiana » relie les périphériques dans le sens nord est, sud ouest. Après avoir traversé également  le « Passeig San Joan » nous apercevons au loin les flèches de la cathédrale ainsi que celles des grues qui y travaillent. En fait, nous arrivons par l’arrière du bâtiment, côté chœur, déjà, nous sommes saisis par le style, sans commune mesure avec l’architecture des grandes nefs chrétiennes que nous connaissons.

    Comment décrire ce monument ? Jo me suggère « Disneyland », même si il y a un côté sacrilège dans cette proposition je dois dire qu’elle n’a pas tout à fait tort. D’ailleurs ce mot me reviendra souvent en tête, chaque fois que nous visiterons les œuvres de Gaudi. Ce n’est pas un manque de respect pour cet architecte génial mais, comme souvent dans la vie, ce qui sort de la « normalité » choque et notre esprit, inconsciemment, cherche un rapprochement avec ce qui, pour nous est normal, cela nous rassure. Maintenant, assurer que Disneyland est la normalité, je ne m’y hasarderai pas, disons que nous avons eu le temps de nous y habituer, donc, laissons faire le temps, nous nous habituerons aussi à la « Sagrada Familia ». Ce foisonnement de colonnades torsadées, d’arcades ogivales, de voutes cintrées, surchargées de statues iconographiques et de d’encorbellements symboliques nous déstabilisent quelque peu.

    Par la « Carrer Marina » nous avons accès à l’entrée principale de la cathédrale, la vue sur la façade de la « Nativité » et le porche principal à six colonnes inclinées est étonnante. Huit des douze clochers prévus sont construits et dépassent les cent mètres. La tour lanterne centrale aura cent soixante dix mètres de haut et sera dédiée au Christ, les trois autres de cent vingt cinq mètres dédiées aux apôtres. La construction commencée en 1882 sera terminée dans une vingtaine d’années si les fonds le permettent.

    Actuellement les travaux sont concentrés dans la zone de la croisée, transept et abside, une trentaine de spécialistes de tous corps de métiers y travaillent. L’intérieur du « temple de l’expiation » nom de la cathédrale est un alignement de colonnes hélicoïdales, représentant des troncs d’arbres, dont les quatre branches supportent le ciel en forme de dômes, percés en leur centre, pour laisser passage à la lumière naturelle. Des magnifiques vitraux donnent une lumière douce et colorée. On peut également visiter le musée qui explique les études de Gaudi, les matériaux et les techniques de construction dont l’esprit est fidèlement respecté par les architectes qui poursuivent l’œuvre du maître.

    Nous déjeunerons dans les environs de la cathédrale avant de prendre la direction de « l’arc de triomphe » au bout du « Passeig San Joan ». Semblable à celui de Paris il donne passage sur la grande place « Luis Companys » où se promènent les barcelonais par cette belle journée de printemps. Nous traversons le « Passeig Parades » pour franchir le portail qui donne accès à une immense zone de verdure, le « parc de la ciutadella » où est concentré l’essentiel des musées de la citée. Nous découvrons l’étrange château des trois dragons. De nombreuses statues, des candélabres ouvragés, des fontaines et des massifs agrémentent le parc. Des perruches, des perroquets colorés et criards, disputent aux pigeons, les miettes de pain distribuées par les  badauds. Un peu fourbus, nous retournons vers l’arc de triomphe où se trouve une station de train, qui nous permettra de rejoindre notre camping-car.

    Il fait très beau ce matin, nous retournons à l’arc de triomphe afin de continuer notre visite de ce beau quartier de Barcelone. Le gérant du camping nous recommande la prudence, les pickpockets barcelonais étant particulièrement habiles. Après un court trajet en train, nous rejoignons le « parc de la ciutadella » en passant sous l’arc de triomphe. Nous parcourons la partie du parc que nous n’avons pas visitée hier et passons devant « l’édifici de les Aigues »  superbe réalisation à laquelle a participé Gaudi, qui, pour financer ses études travaillait pour plusieurs cabinets d’architecture, dont celui qui emporta l’appel d’offre pour l’aménagement du parc de la « Ciutadela ».Aujourd’hui en réparation et nous ne pourrons pas assister au spectacle des cascades auxquelles il est destiné. Deux mammouths grandeur nature font la joie d’un groupe de jeunes filles qui y posent à tour de rôle pour une photo souvenir.

    Plus loin le parlement de Catalogne et son parc interdit au public, bordent le zoo de Barcelone dont les effluves nous parviennent aux narines. Au centre d’une pelouse, le buste en bronze d’un peintre local « Vayseda » et un nu de marbre blanc, cohabitent avec des touristes fatigués allongés dans la verdure. Par la porte ouest, nous sortons  du parc et entrons dans le quartier de la « Ribeira » où domine l’église « Santa Maria Del Mar », nous passons devant le musée « Picasso », le monument aux morts (1712-1713), nous traversons la « Via Laiétana » et rejoindrons la place « Drassanes » pour déjeuner sous l’immense statue de « Christophe Colomb » qui, entouré de huit lions de pierre montre le large de son bras droit. Nous suivrons la direction indiquée par Colomb et, au bout de la jetée du port de Barcelone, pousserons jusqu’au « World Trade Center ». Nous reviendrons sur les quais du vieux port où nous pourrons admirer de vieux gréements, par la « Moll de Barcelona »  et la « Plaça Mar » nous remonterons le « Passeig Maritim de la Barceloneta » jusqu’au port olympique. Retour à la gare pour prendre le train et rejoindre nos pénates.

    En ce mercredi 29 avril, par grand beau temps nous prendrons le train, puis le métro, jusqu’à la station « Valcarca » au nord de la ville pour visiter le « Park Güell ».  Ce grand parc était à l’origine, un projet d’urbanisation de village-jardin comme ceux construits en Angleterre (d’où le « k » de park) commandé à Gaudi par un riche industriel de Barcelone : Eusébi Güell. Sur une montagne de quinze hectares, ce village proposait une soixantaine de parcelles, dont deux seulement furent achetées étant donné l’éloignement du centre de Barcelone et la réputation « avant- gardiste » de l’architecte. Néanmoins Gaudi put achever les travaux et laisser à la postérité une œuvre aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour accéder au parc, il faut emprunter un chemin très escarpé et une série d’escalators, jusqu’à la grille, sorte de cote de mailles en fer forgé qui en garde l’entrée. Par l’escalier principal, gardé par le célèbre dragon fontaine de Gaudi, on accède à la salle des colonnes, qui devait être la place du marché du village.

     Le plafond est constitué de voûtes, terminées par de fausses clés, collages en faïence colorée du plus bel effet. Par des voies de circulation en portique, nous accédons sur la place du village. Les piliers du portique représentent des troncs de palmiers que l’on retrouve souvent dans les ouvrages de Gaudi. La place se trouve au dessus du marché et est décorée par le magnifique banc ondulant qui en fait le tour. Celui-ci est recouvert de magnifiques collages en céramique multicolore, polis par le postérieur des visiteurs du monde entier, qui trouvent ici,  une aire de repos bienfaitrice, d’où l’on peut admirer la ville. Une colonne torsadée, décorée de faïence bleue et blanche, supporte, par un assemblage en fer forgé, une croix  qui domine le site. Nous visiterons également la maison- musée de Gaudi, sorte de chapelle, habitée par le célèbre architecte durant la vingtaine d’années que dura de construction du parc.

    Par le métro, nous retrouverons la place « Drassanes » puis la « Rembla », célèbre avenue, où bat le cœur de la ville. Nous y musarderons, au grè des animations et des commerces et nous irons nous attabler à la terrasse d’un bistrot « plaça Reial » pour y boire un verre. Cet endroit, où se donnent en spectacle, chanteurs, jongleurs et musiciens, a des airs de place Saint Marc à Venise, agréable souvenir de Jo. La « Rembla » se termine « plaça Catalunya », comme notre voyage en Espagne. Nous prenons le train jusqu’à « El Masnou » pour une bonne nuit de repos.

     Demain nous reprendrons la route de France, où nous attendent enfants, petits enfants, parents, frères et sœurs, grande famille, amis et copains. Nous en ferons rapidement le tour avant de remiser Totor, jusqu’à notre prochain périple qui, en principe, nous fera découvrir la Turquie, la Syrie et la Jordanie. 


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    RETOUR AU PORTUGAL

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                                                                                    TARIFA

    23 Mars 2009:

    Le ciel est  gris comme mes pensées. Le vent souffle en rafales comme pour nous chasser plus vite du sol Marocain. Le cœur lourd nous dirigeons notre camion vers le port de Ceuta. Je passerai sous silence, les deux jours sans intérêt, qu’il nous a fallu pour rejoindre Martil depuis Moulay Bouslem. Le passage des douanes marocaine et espagnole fut une formalité pour Jo : l’embarquement dans la foulée sur le « Pacifica » de la compagnie « Euro-Ferrys », une simple distraction. La traversée du détroit de Gibraltar, par temps couvert et mer agitée, ne nous a pas passionnés, aussi en avons-nous profité pour nous restaurer. Le débarquement à Algésiras quarante cinq minutes plus tard et déjà, nous changeons de continent. Les nuages bas ne nous permettent même pas d’avoir un dernier regard  pour ce Maroc tant aimé mais nos pensées y sont attirées comme par un aimant puissant.<o:p></o:p>

    Nous rejoindrons Tarifa, la pointe extrême sud de l’Espagne pour y passer la nuit dans un camping sélect en bord de mer.<o:p></o:p>

    DOS HERMANAS - BEJA

     
     
    Dos Hermanas - La maison hantee du  camping-poubelle

     

     

     

    Nous  avons rendez vous avec Mathilde le 29 mars à Lisbonne où celle-ci passera une semaine en séjour de découverte d’une capitale européenne avec son école. Je suis un peu pressé de retrouver ma fille car il y a maintenant six mois que je ne l’ai vue et elle me manque terriblement. Nous ne sommes jamais restés séparés aussi longtemps alors, pas de temps à perdre. Notre court passage en Espagne nous fera traverser Cadix où nous ne trouverons pas une place pour garer notre camion. Nous décidons de continuer notre route vers Dos Hermanas, banlieue sud de Séville, où nous passerons la nuit  dans le camping « Villsom » qui était fermé lors de notre premier passage en décembre. Le matin, le soleil est revenu et c’est par un temps printanier que nous repasserons au Portugal à Rosal de la Frontera. La route est agréable, très peu fréquentée, les mimosas sont en fleurs, les cigognes nichent sur les poteaux téléphoniques et les pylônes des lignes à haute tension. Nous passons un pont qui enjambe le « Rio Guadania » qui a la particularité de marquer la frontière entre l’Espagne et le Portugal de Badajoz à Mourao. Nous atteignons notre camping étape de Béja au cœur de cette belle région de l’Alentejo. C’est sous les eucalyptus odorants que nous passerons la nuit.<o:p></o:p>

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    RETOUR A LISBONNE<o:p></o:p>

    26 Mars -4 Avril 2009 :<o:p></o:p>

    C’est au son du clairon que nous serons réveillés ce matin car le camping jouxte une caserne de l’armée de l’air portugaise, nous n’avions pas remarqué ce détail la veille, lors de notre installation. Le temps est très beau et nous préparons notre camion pour le départ. Par la route nationale 121 puis l’IC1 nous arrivons à Setubal que nous traverserons avec l’intention de rejoindre l’autoroute A2 qui, par l’ancien  pont « du 25 Avril » devrait nous faire arriver à Lisbonne par le sud de la ville, au plus près du parc de Monsanto où se trouve notre camping. Notre GPS, au carrefour des autoroutes, préférera l’E1 et nous ne pourrons plus faire demi-tour quand nous nous en apercevrons. Donc, c’est par l’E1 et le pont « Vasco de Gama » et par conséquent par l’est, que nous arriverons à Lisbonne. Ceci dit, traverser le « Rio Tajo » par ce pont magnifique est toujours un régal pour les yeux et loin d’être une punition, même si le trajet en est sensiblement rallongé. Nous retrouvons le « Parque de Campismo » plus encombré qu’en décembre mais trouverons facilement une place agréable non loin de la piscine. Nous aimons particulièrement ce camping très vaste sous les eucalyptus cinquantenaires. Les aires de stationnement sont largement dimensionnées et équipées de vasque d’eau, de table et bancs en bois. Les voies d’accès sont larges, les manœuvres y sont faciles. La propreté des lieux est exemplaire, le personnel très sympatrique et dévoué, nous nous y sentons bien.<o:p></o:p>

    Nous avons eu Mathilde au téléphone, sa voiture a été visitée devant l’école, une porte est endommagée. Un petit tour par l’hôtel de police de Nantes pour un dépôt de plainte en bonne et due forme, un petit tour par le garage pour une expertise des dégâts et les réparations seront effectuées à son retour du Portugal. Ma « Boubou » découvre les affres de la vie en autonomie, je la sens bouillonnante de rage. Ce n’est pas grave ma fille, même loin de toi, je suis à tes côtés ! <o:p></o:p>

    Nous irons plusieurs fois nous promener dans Lisbonne qui a, aujourd’hui, sous le chaud soleil d’avril, un air de vacances. Les promeneurs y déambulent en tenue légère dans les rues piétonnières. Un accordéoniste joue un air de « fado » son petit chien, un panier dans la gueule, fait la quête parmi les badauds. Les garçons de café slaloment entre les tables pour servir les verres de « Sagres » à leurs clients assoiffés. Là, devant la fontaine, un automate humain tout de blanc vêtu, parfaitement immobile durant de longues minutes, s’anime dès qu’une pièce, déposée par un spectateur, résonne dans l’urne qui se trouve à ses pieds. Plus loin, des artistes proposent leur talent  pour caricaturer en quelques minutes et quelques coups de crayons votre personnage, tandis que d’autres, réalisent à la peinture,  des tableaux de sites remarquables de la ville, leur production est exposée à même le sol. Un petit  tramway jaune, typique de la ville de Lisbonne, donne de la cloche pour réclamer le passage. Un groupe exubérant de jeunes filles, lunettes de soleil sur le nez chante à tue tête un air portugais à la mode. Tout respire la joie et la bonne humeur, même le linge aux fenêtres des maisons  bat au vent du printemps comme autant d’étendards, symboles de  vie et de  liberté.<o:p></o:p>

    Nous prenons notre petit déjeuner sur la table en bois dans la douceur du matin en observant un groupe de merles chahuteurs dans les bosquets qui bordent le chemin. Des tourterelles roucoulent dans les eucalyptus à l’odeur entêtante. Les voisins nous saluent, notre musique préférée nous enveloppe, la vie est paisible. Je redécouvre des sensations oubliées depuis si longtemps, enfouies sous le poids d’une existence d’homme normal, consacrée au travail et à la vie des siens. Existence de bonheurs parfois, dont les souvenirs vous montent à la tête comme des bouffées de chaleur. Existence de stress souvent, dont les souvenirs vous laissent des brûlures à l’estomac comme des goulées de vinaigre. Existence de malheurs aussi, dont les souvenirs  vous laissent des secousses au cœur comme les répliques d’un tremblement de terre. <o:p></o:p>

    Nous sommes allés repérer l’hôtel où Mathilde sera hébergée dans le quartier de Saldanha il faut une bonne heure de bus pour nous y rendre. L’après midi sera occupé au nettoyage des vélos et au shopping.<o:p></o:p>

    A l’aéroport de Lisbonne, que nous avons rejoint en bus, nous retrouvons Mathilde, je l’ai aperçue de loin et avec beaucoup d’émotion, nous courons l’un vers l’autre et nous nous embrassons longuement. Je suis très heureux d’être auprès d’elle pour quelques heures de bonheur. Nous passerons finalement peu de temps ensemble, son emploi du temps étant relativement chargé, elle fait partie d’un groupe et doit se conformer à ses règles, ce que m’a fait comprendre à demi-mot un de ses professeurs. Je l’admet volontiers même si une certaine déception m’envahit. Nous nous retrouverons plusieurs fois pour déjeuner ensemble, elle me raconte sa vie, ses découvertes, ses copains et copines l’ambiance de l’école et les sorties le soir dans Lisbonne qui laissent des traces et rendent les lendemains difficiles, vie de jeune, quoi de plus normal ? Nous irons également visiter ensemble « l’Océanario », magnifique aquarium d’eau de mer, le plus grand d’Europe. Cette construction est conçue pour y admirer la vie marine des différentes mers du globe. Nous passerons l’après midi totalement immergés dans l’Atlantique nord, dans l’océan Indien où dans l’océan Pacifique. L’aquarium central  contient sept millions de litres d’eau  salée obtenue à partir d’eau douce. La salinité, la température, la composition physico-chimique et micro biologique y sont contrôlés en permanence par un laboratoire spécifique intégré. La vie en eau confinée requiert l’utilisation de systèmes de filtration et de désinfection très sophistiqués. L’alimentation des différentes espèces de poissons, mollusques, crustacés, algues et planctons est élaborée dans un second laboratoire afin de maintenir tout ce petit monde en parfaite santé pour le plus grand bonheur des visiteurs. L’ensemble est organisé pour y observer les espèces dans les meilleures conditions, ainsi, allongés sur un sofa confortable, nous avons le sentiment de faire partie intégrante de cet univers marin. Les  bancs de thons, morues, espadons, daurades, requins et autres raies  défilent devant nos yeux au milieu des rochers et en parfaite harmonie, chaque espèce suivant son propre trajet, en évitant de se mélanger aux autres. Un énorme poisson soleil se laisse dériver en évitant le moindre mouvement qui puisse entamer un potentiel  énergétique que l’on devine quasiment nul.

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    Lisbonne - aquarium  (2)
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    Dimanche matin, jour de départ, nous retrouverons Mathilde et son groupe à l’aéroport, enregistrement des bagages, au revoir un peu difficile, salle d’embarquement, dernier regard. Salut ma « Boubou » à bientôt à Nantes !<o:p></o:p>

    Nous rejoindrons le quartier de Belém  en bus, où nous irons visiter le « Musée de la marine » dans l’aile occidentale du monastère de « Jeronimo » au bord du Tage port de départ des caravelles qui ont fait la gloire des navigateurs Portugais. Ce musée expose deux mille cinq cent pièces réparties dans une quinzaine de salles retraçant l’épopée maritime portugaise. Salle de l’Orient exposant des éléments d’époques multiples dont des embarcations, meubles, peintures, porcelaine chinoise, tous ces objets ayant une origine commune : l’Orient. Salle de la marine de plaisance où l’on trouve des modèles de  bateaux construits au XIXème siècle. Salle de la marine marchande où nous admirons le paquebot de l’Infante D.Henrique. Salle de la construction navale où est reconstitué un modèle de chantier naval. Salle des découvertes, point fort de cette visite où on peut admirer l’évolution des instruments de navigation astronomique et de cartographie nautique, qui ont permis les grandes découvertes. Salle du XVIII ème siècle où on a admiré la frégate « D.Fernando e Gloria » qui a effectué le dernier voyage de la route des Indes sous voiles. Salle des XIX et XXème siècles et son croiseur  « Adamastor » qui a pris part au mouvement révolutionnaire ayant conduit à la république du Portugal. Salle des pêches côtières, salle des pêches lointaines, pavillon des galères où nous admirons le « Bergantim Real » galère de quatre vingt rameurs propriété de la famille royale portugaise. Trois hydravions sont aussi exposés dont le « Santa Cruz » ayant effectué la première traversée aérienne de l’Atlantique Sud. Nous terminerons par la salle des « Cabines royales » permettant d’apprécier le confort et le luxe de l’ « Amélia »  et la vaisselle, cristallerie et couverts du « Sirius » yachts des monarques lusitaniens.<o:p></o:p>

    Nous passerons une dernière journée au camping de Monsanto afin de préparer notre camion et d’effectuer quelques courses au « Jumbo » du coin, bien entendu nous avons déjeuné sur notre table en bois, caressés par les chauds rayons du soleil. Mathilde est bien arrivée à Nantes et a retrouvé sa grande sœur,  chez qui elle « squatte » une chambre afin de se remettre de son voyage.<o:p></o:p>

     

     


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