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    RETOUR AU PORTUGAL

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                                                                                    TARIFA

    23 Mars 2009:

    Le ciel est  gris comme mes pensées. Le vent souffle en rafales comme pour nous chasser plus vite du sol Marocain. Le cœur lourd nous dirigeons notre camion vers le port de Ceuta. Je passerai sous silence, les deux jours sans intérêt, qu’il nous a fallu pour rejoindre Martil depuis Moulay Bouslem. Le passage des douanes marocaine et espagnole fut une formalité pour Jo : l’embarquement dans la foulée sur le « Pacifica » de la compagnie « Euro-Ferrys », une simple distraction. La traversée du détroit de Gibraltar, par temps couvert et mer agitée, ne nous a pas passionnés, aussi en avons-nous profité pour nous restaurer. Le débarquement à Algésiras quarante cinq minutes plus tard et déjà, nous changeons de continent. Les nuages bas ne nous permettent même pas d’avoir un dernier regard  pour ce Maroc tant aimé mais nos pensées y sont attirées comme par un aimant puissant.<o:p></o:p>

    Nous rejoindrons Tarifa, la pointe extrême sud de l’Espagne pour y passer la nuit dans un camping sélect en bord de mer.<o:p></o:p>

    DOS HERMANAS - BEJA

     
     
    Dos Hermanas - La maison hantee du  camping-poubelle

     

     

     

    Nous  avons rendez vous avec Mathilde le 29 mars à Lisbonne où celle-ci passera une semaine en séjour de découverte d’une capitale européenne avec son école. Je suis un peu pressé de retrouver ma fille car il y a maintenant six mois que je ne l’ai vue et elle me manque terriblement. Nous ne sommes jamais restés séparés aussi longtemps alors, pas de temps à perdre. Notre court passage en Espagne nous fera traverser Cadix où nous ne trouverons pas une place pour garer notre camion. Nous décidons de continuer notre route vers Dos Hermanas, banlieue sud de Séville, où nous passerons la nuit  dans le camping « Villsom » qui était fermé lors de notre premier passage en décembre. Le matin, le soleil est revenu et c’est par un temps printanier que nous repasserons au Portugal à Rosal de la Frontera. La route est agréable, très peu fréquentée, les mimosas sont en fleurs, les cigognes nichent sur les poteaux téléphoniques et les pylônes des lignes à haute tension. Nous passons un pont qui enjambe le « Rio Guadania » qui a la particularité de marquer la frontière entre l’Espagne et le Portugal de Badajoz à Mourao. Nous atteignons notre camping étape de Béja au cœur de cette belle région de l’Alentejo. C’est sous les eucalyptus odorants que nous passerons la nuit.<o:p></o:p>

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    RETOUR A LISBONNE<o:p></o:p>

    26 Mars -4 Avril 2009 :<o:p></o:p>

    C’est au son du clairon que nous serons réveillés ce matin car le camping jouxte une caserne de l’armée de l’air portugaise, nous n’avions pas remarqué ce détail la veille, lors de notre installation. Le temps est très beau et nous préparons notre camion pour le départ. Par la route nationale 121 puis l’IC1 nous arrivons à Setubal que nous traverserons avec l’intention de rejoindre l’autoroute A2 qui, par l’ancien  pont « du 25 Avril » devrait nous faire arriver à Lisbonne par le sud de la ville, au plus près du parc de Monsanto où se trouve notre camping. Notre GPS, au carrefour des autoroutes, préférera l’E1 et nous ne pourrons plus faire demi-tour quand nous nous en apercevrons. Donc, c’est par l’E1 et le pont « Vasco de Gama » et par conséquent par l’est, que nous arriverons à Lisbonne. Ceci dit, traverser le « Rio Tajo » par ce pont magnifique est toujours un régal pour les yeux et loin d’être une punition, même si le trajet en est sensiblement rallongé. Nous retrouvons le « Parque de Campismo » plus encombré qu’en décembre mais trouverons facilement une place agréable non loin de la piscine. Nous aimons particulièrement ce camping très vaste sous les eucalyptus cinquantenaires. Les aires de stationnement sont largement dimensionnées et équipées de vasque d’eau, de table et bancs en bois. Les voies d’accès sont larges, les manœuvres y sont faciles. La propreté des lieux est exemplaire, le personnel très sympatrique et dévoué, nous nous y sentons bien.<o:p></o:p>

    Nous avons eu Mathilde au téléphone, sa voiture a été visitée devant l’école, une porte est endommagée. Un petit tour par l’hôtel de police de Nantes pour un dépôt de plainte en bonne et due forme, un petit tour par le garage pour une expertise des dégâts et les réparations seront effectuées à son retour du Portugal. Ma « Boubou » découvre les affres de la vie en autonomie, je la sens bouillonnante de rage. Ce n’est pas grave ma fille, même loin de toi, je suis à tes côtés ! <o:p></o:p>

    Nous irons plusieurs fois nous promener dans Lisbonne qui a, aujourd’hui, sous le chaud soleil d’avril, un air de vacances. Les promeneurs y déambulent en tenue légère dans les rues piétonnières. Un accordéoniste joue un air de « fado » son petit chien, un panier dans la gueule, fait la quête parmi les badauds. Les garçons de café slaloment entre les tables pour servir les verres de « Sagres » à leurs clients assoiffés. Là, devant la fontaine, un automate humain tout de blanc vêtu, parfaitement immobile durant de longues minutes, s’anime dès qu’une pièce, déposée par un spectateur, résonne dans l’urne qui se trouve à ses pieds. Plus loin, des artistes proposent leur talent  pour caricaturer en quelques minutes et quelques coups de crayons votre personnage, tandis que d’autres, réalisent à la peinture,  des tableaux de sites remarquables de la ville, leur production est exposée à même le sol. Un petit  tramway jaune, typique de la ville de Lisbonne, donne de la cloche pour réclamer le passage. Un groupe exubérant de jeunes filles, lunettes de soleil sur le nez chante à tue tête un air portugais à la mode. Tout respire la joie et la bonne humeur, même le linge aux fenêtres des maisons  bat au vent du printemps comme autant d’étendards, symboles de  vie et de  liberté.<o:p></o:p>

    Nous prenons notre petit déjeuner sur la table en bois dans la douceur du matin en observant un groupe de merles chahuteurs dans les bosquets qui bordent le chemin. Des tourterelles roucoulent dans les eucalyptus à l’odeur entêtante. Les voisins nous saluent, notre musique préférée nous enveloppe, la vie est paisible. Je redécouvre des sensations oubliées depuis si longtemps, enfouies sous le poids d’une existence d’homme normal, consacrée au travail et à la vie des siens. Existence de bonheurs parfois, dont les souvenirs vous montent à la tête comme des bouffées de chaleur. Existence de stress souvent, dont les souvenirs vous laissent des brûlures à l’estomac comme des goulées de vinaigre. Existence de malheurs aussi, dont les souvenirs  vous laissent des secousses au cœur comme les répliques d’un tremblement de terre. <o:p></o:p>

    Nous sommes allés repérer l’hôtel où Mathilde sera hébergée dans le quartier de Saldanha il faut une bonne heure de bus pour nous y rendre. L’après midi sera occupé au nettoyage des vélos et au shopping.<o:p></o:p>

    A l’aéroport de Lisbonne, que nous avons rejoint en bus, nous retrouvons Mathilde, je l’ai aperçue de loin et avec beaucoup d’émotion, nous courons l’un vers l’autre et nous nous embrassons longuement. Je suis très heureux d’être auprès d’elle pour quelques heures de bonheur. Nous passerons finalement peu de temps ensemble, son emploi du temps étant relativement chargé, elle fait partie d’un groupe et doit se conformer à ses règles, ce que m’a fait comprendre à demi-mot un de ses professeurs. Je l’admet volontiers même si une certaine déception m’envahit. Nous nous retrouverons plusieurs fois pour déjeuner ensemble, elle me raconte sa vie, ses découvertes, ses copains et copines l’ambiance de l’école et les sorties le soir dans Lisbonne qui laissent des traces et rendent les lendemains difficiles, vie de jeune, quoi de plus normal ? Nous irons également visiter ensemble « l’Océanario », magnifique aquarium d’eau de mer, le plus grand d’Europe. Cette construction est conçue pour y admirer la vie marine des différentes mers du globe. Nous passerons l’après midi totalement immergés dans l’Atlantique nord, dans l’océan Indien où dans l’océan Pacifique. L’aquarium central  contient sept millions de litres d’eau  salée obtenue à partir d’eau douce. La salinité, la température, la composition physico-chimique et micro biologique y sont contrôlés en permanence par un laboratoire spécifique intégré. La vie en eau confinée requiert l’utilisation de systèmes de filtration et de désinfection très sophistiqués. L’alimentation des différentes espèces de poissons, mollusques, crustacés, algues et planctons est élaborée dans un second laboratoire afin de maintenir tout ce petit monde en parfaite santé pour le plus grand bonheur des visiteurs. L’ensemble est organisé pour y observer les espèces dans les meilleures conditions, ainsi, allongés sur un sofa confortable, nous avons le sentiment de faire partie intégrante de cet univers marin. Les  bancs de thons, morues, espadons, daurades, requins et autres raies  défilent devant nos yeux au milieu des rochers et en parfaite harmonie, chaque espèce suivant son propre trajet, en évitant de se mélanger aux autres. Un énorme poisson soleil se laisse dériver en évitant le moindre mouvement qui puisse entamer un potentiel  énergétique que l’on devine quasiment nul.

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    Lisbonne - aquarium  (2)
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    Dimanche matin, jour de départ, nous retrouverons Mathilde et son groupe à l’aéroport, enregistrement des bagages, au revoir un peu difficile, salle d’embarquement, dernier regard. Salut ma « Boubou » à bientôt à Nantes !<o:p></o:p>

    Nous rejoindrons le quartier de Belém  en bus, où nous irons visiter le « Musée de la marine » dans l’aile occidentale du monastère de « Jeronimo » au bord du Tage port de départ des caravelles qui ont fait la gloire des navigateurs Portugais. Ce musée expose deux mille cinq cent pièces réparties dans une quinzaine de salles retraçant l’épopée maritime portugaise. Salle de l’Orient exposant des éléments d’époques multiples dont des embarcations, meubles, peintures, porcelaine chinoise, tous ces objets ayant une origine commune : l’Orient. Salle de la marine de plaisance où l’on trouve des modèles de  bateaux construits au XIXème siècle. Salle de la marine marchande où nous admirons le paquebot de l’Infante D.Henrique. Salle de la construction navale où est reconstitué un modèle de chantier naval. Salle des découvertes, point fort de cette visite où on peut admirer l’évolution des instruments de navigation astronomique et de cartographie nautique, qui ont permis les grandes découvertes. Salle du XVIII ème siècle où on a admiré la frégate « D.Fernando e Gloria » qui a effectué le dernier voyage de la route des Indes sous voiles. Salle des XIX et XXème siècles et son croiseur  « Adamastor » qui a pris part au mouvement révolutionnaire ayant conduit à la république du Portugal. Salle des pêches côtières, salle des pêches lointaines, pavillon des galères où nous admirons le « Bergantim Real » galère de quatre vingt rameurs propriété de la famille royale portugaise. Trois hydravions sont aussi exposés dont le « Santa Cruz » ayant effectué la première traversée aérienne de l’Atlantique Sud. Nous terminerons par la salle des « Cabines royales » permettant d’apprécier le confort et le luxe de l’ « Amélia »  et la vaisselle, cristallerie et couverts du « Sirius » yachts des monarques lusitaniens.<o:p></o:p>

    Nous passerons une dernière journée au camping de Monsanto afin de préparer notre camion et d’effectuer quelques courses au « Jumbo » du coin, bien entendu nous avons déjeuné sur notre table en bois, caressés par les chauds rayons du soleil. Mathilde est bien arrivée à Nantes et a retrouvé sa grande sœur,  chez qui elle « squatte » une chambre afin de se remettre de son voyage.<o:p></o:p>

     

     


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  • fatima - le sanctuaire

    FATIMA<o:p></o:p>

    13 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Nous sommes samedi, il pleut sur Lisbonne, nous décidons de remonter vers le nord du pays visiter Fatima. Nous pensons que le site sera plus abordable à cette époque de l’année. Nous longeons le Tage par moment, ses eaux sont grises comme le ciel.<o:p></o:p>

    Nous quittons l’Estremadura vers Santarem pour entrer dans le Ribatejo jusqu’à Fatima que nous atteignons vers 11 h 00 sous des trombes d’eau. La ville elle-même est sans intérêt, totalement organisée pour le tourisme religieux de masse. <o:p></o:p>

    De grands parkings tout autour, un fléchage adapté, des hôtels aux enseignes racoleuses «Ave Maria », « Virgen de Gracia », des restaurants pour toutes les bourses, des dizaines de boutiques de souvenirs religieux, des magasins en tout genre, telle est Fatima, la ville prête à accueillir des centaines de milliers de pèlerins qui l’envahissent à la belle saison et surtout au mois d’août.<o:p></o:p>

    Pour l’heure, la ville est quasiment vide. Nous nous dirigeons vers la basilique construite aux abords du lieu des « apparitions ». Nous atteignons l’immense place qui s’étale au bas des marches sur environ huit hectares.<o:p></o:p>

    Aujourd’hui, elle est pratiquement inoccupée, battue par les vents et balayée par la pluie qui ne cesse pas. Quelques pénitents remontent la place à genoux en psalmodiant des prières, abrités sous un parapluie. Ils progressent lentement jusqu’à la petite chapelle dressée sur la gauche de la place à l’endroit où serait apparue plusieurs fois la Vierge à trois jeunes enfants du village en l’an 1917.<o:p></o:p>

    Ils terminent leur parcours en la contournant. Puis, ils vont s’approvisionner en cierges de toutes tailles qu’ils jettent en priant dans un four prévu à cet effet , car ici, le cierge n’a pas le temps de vivre sa vie normale de cierge , à la pleine saison, il faudrait quelques hectares de terrain supplémentaires pour permettre d’y ériger une forêt de cire.<o:p></o:p>

    Aussi, la technologie est venue au secours des marchands du temple, le four électrique fond les cierges à grande vitesse, la cire fondue rejoindra l’usine de fabrication et de nouveaux cierges viendront approvisionner le magasin de vente. C’est ce qu’on appelle un « Miracle Economique ».<o:p></o:p>

    Nous avons assisté au « calvaire » d’un pénitent qui a fait le parcours d’expiation à plat ventre, dans l’eau, suivi et encouragé par femme et enfants à genoux, porteurs de statues en bois et priant à haute voix. Il a terminé le tour de la chapelle en tendant la main à un groupe de bigotes en prière. Je ne sais quels péchés il est venu expier à Fatima mais je souhaite que la brassée de cierges qu’il a précipité dans le four en priant lui soulage la conscience autant qu’elle a soulagé son porte-monnaie.<o:p></o:p>

    Un autre exemple de la technologie adaptée aux besoins de la cause spirituelle, le cierge électronique ; en effet, sur une surface que j’évalue à environ 5 m2, des petites « lucioles » brillent puis s’éteignent. Il suffit de glisser une pièce de monnaie dans la fente d’un des troncs présents tout autour pour allumer une petite luciole symbolisant la flamme d’un cierge ; le temps de réciter à grande vitesse un « Ave » et la flamme s’éteint ; pour un « Pater », il faut rajouter une pièce.<o:p></o:p>

    Nous sommes entrés dans la basilique de construction récente (1931) qui ne présente d’autre intérêt que la présence des caveaux des trois personnes visités par la Vierge (Jacinthe, Lucie et François).<o:p></o:p>

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    PENICHE

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    peniche - mouettes sur le port de penic he

    14 décembre :<o:p></o:p>

    Nous avons quitté Fatima sous la pluie et regagné la côte ouest et l’Estremadura dans l’espoir d’une amélioration du temps. Nous avons rejoint le cap Carvoeiro dans une tempête de vent et sommes allés nous installer au camping municipal de Péniche. Nous voyons la mer et les vagues blanches soulevées par la bourrasque. Nous ne sommes que quelques campings car sur ce terrain aux installations déficientes. Mais peu importe nous sommes à l’abri dans notre camion et j’adore la tempête dans ces conditions. En fin de soirée un « Hymer » de la dernière génération vient s’installer à notre côté, c’est un couple de Français qui, comme nous, fait route pour le Maroc en prenant les chemins de traverse. Le monsieur qui se prénomme Jean nous dit en roulant les « R » avec un accent qui m’est familier (mon papa étant bourguignon) être de Chalon sur Saône et heureux de rencontrer des français. Nous avons sympathisé et dès le lendemain pris l’apéritif ensemble à bord de leur camion. Nous avons fait connaissance de Gilberte compagne de Jean à qui j’ai donné une petite formation à l’utilisation du GPS qu’ils ont acquis récemment et dont ils ne maîtrisent pas encore toutes les subtilités. Ces gentils septuagénaires ont une solide expérience du camping car et ont déjà visité beaucoup de pays dont la Turquie  pour laquelle ils ont une affection particulière. Nous avons échangé nos points de vue sur les campings et programmé leur GPS sur celui de Monsanto, à Lisbonne, où ils souhaitent se rendre prochainement. Jean aimerait faire une incursion en Mauritanie par le biais d’un organisme spécialisé mais se heurte à la désapprobation de sa compagne compte tenu de la mauvaise réputation de ce pays au niveau de la sécurité.<o:p></o:p>

    Péniche est une petite ville côtière avec un port de pêche et de belles plages, étant donnée son exposition au vent le cap Carvoeiro est connu des surfeurs européens. La commune a pris conscience de l’intérêt touristique de ses côtes et a engagé un vaste programme de développement. De nombreux chantiers sont en cours et une grande quantité d’appartements sont en vente dans de petits  ensembles bien intégrés dans le paysage, rien de semblable au « bétonnage » des côtes sud et est espagnoles. Malheureusement de gros chantiers sont en panne actuellement à cause de la crise économique. <o:p></o:p>

    15 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Il a plu toute la nuit, ce matin vent et soleil, j’en profite pour faire mon sport et en chemin suis interpelé par un portugais qui m’ayant pris pour un copain (preuve que je suis également  bien intégré dans le paysage local) se confond en excuses et comprenant que je suis français m’apprend qu’il a travaillé longtemps dans la région parisienne. Il est  actuellement en retraite depuis six ans mais doit continuer à travailler sur les bateaux pour pouvoir vivre. Il regrette beaucoup  la France où, me dit-il, il vivait beaucoup mieux mais la nostalgie de son pays et le climat ont eu raison de sa résistance et il est rentré chez lui.<o:p></o:p>

    Nous avons passé l’après midi à rechercher du gaz, sans succès, nous ne sommes pas en panne mais je souhaite entrer au Maroc avec deux bouteilles pleines. Au Portugal comme en Espagne il y a deux fournisseurs principaux, »Repsol » et « Galp » qui ont des bouteilles modernes équipées de soupape de sécurité et de raccordement rapide de type « clipso ». Mon installation « à la française » n’étant pas équipée de ces raccords il me faudrait la modifier, stocker mes deux bouteilles vides dans le camion, souscrire deux contrats de gaz portugais, rendre les bouteilles au retour, remodifier l’installation pour remonter les bouteilles françaises. Mais au Maroc nous trouvons relativement facilement des fournisseurs qui remplissent directement les bouteilles de quel que fournisseur que ce soit (infos trouvées sur Internet).Aussi (infos trouvées sur Internet) nous avons deux adresses au Portugal et en Espagne de petits artisans faisant ces remplissages dont une à Quelfes où nous passerons bientôt. Alors nous verrons à Quelfes ce que nous ferons.<o:p></o:p>

    Nous prenons la route de Cascais au nord de Lisbonne où Jo, dans une vie antérieure a séjourné et gardé un bon souvenir. Nous arrivons à la nuit au camping de Gincho et nous installons sous les pins maritimes. <o:p></o:p>

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    CASCAIS<o:p></o:p>

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    la capitainerie - cascais

     

    16,17 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Le beau temps est revenu sur la côte portugaise et nous en profitons pour faire le grand ménage dans le camion car le sable est partout. Jo est à la lessive mais le sèche linge du camping étant en panne il faut installer un fil entre les arbres pour profiter du vent et du soleil. Nous prendrons le bus pour rejoindre Cascais ; en chemin nous traversons plusieurs lotissements de résidences magnifiques où les ocres, le bleu, le blanc dominent. Les routes sont bordées de grands palmiers, les bancs publics sont habillés de faïences multicolores, dans les jardins des cactus géants sont en fleurs. Nous arrivons en centre ville et découvrons sur un rond point une crèche grandeur nature. Nous nous dirigeons vers la citadelle qui hélas est fermée pour travaux et nous ne pourrons pas la visiter. Néanmoins nous en ferons le tour et découvrirons au passage le magnifique jardin municipal planté d’eucalyptus, de pins maritimes, de yuccas géants et de ficus monumentaux. Des paons, des bernaches, des canards milouins déambulent dans les allées et partout des faïences magnifiques. Nous terminerons notre visite sur le port de pêche  où les petits bateaux multicolores sont au mouillage, ici pas de grosses unités on pratique une pêche côtière artisanale que l’on sent maîtrisée. Nous irons dîner dans un petit restaurant avant de reprendre le bus pour le camping. Nous attendions un courrier de France au camping de Lisbonne et apprenons qu’il est arrivé, alors nous irons demain le récupérer.<o:p></o:p>

    18,19,20 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Après le sport du matin dans les dunes et une promenade sur le front de mer pour Jo nous reprenons la route pour Lisbonne et à la sortie du camping de Guincho nous rencontrons nos bourguignons Jean et Gilberte qui ont décidé de passer quelques jours à Cascais et viennent donc installer leur camping car à Guincho. Nous avons tous à peu près la même documentation et utilisons les mêmes campings. Nous sommes heureux de nous revoir, nous nous saluons et repartons vers Monsanto. Nous y arriverons rapidement, récupérons notre courrier et installons notre camion. Le lendemain, nous passerons notre journée à faire nos courses dans les grandes surfaces de Lisbonne ; ainsi nous rencontrerons chez Décathlon une jeune vendeuse parlant parfaitement le français puisque née à Montpelier où elle  vécut et fait ses études avant de revenir au Portugal avec ses parents. Elle nous explique les difficultés de la vie dans son pays où, nous dit-elle, il faut pratiquer plusieurs métiers pour  s’en sortir. Elle critique durement la classe politique pour sa gestion et le détournement des fonds européens d’aide au développement. Le Portugal étant condamné par la cour européenne de justice à rembourser la totalité de ses aides avec en prime une amende record. Désabusée, elle ne voit pas l’avenir en rose mais elle préfère son pays à la France car ici on y est moins stressé.<o:p></o:p>

    Nous repartons de Lisbonne par le pont Vasco de Gama sous un chaud soleil, il fait 20°C et sommes sous la protection de « Christo Rei » là haut sur son promontoire. Le Rio Tajo est magnifique et apercevons Belém ; nous roulons jusqu’à Setubal où notre navigateur nous envoie dans un cul de sac, cerné à gauche par un porche de 1,80 mètre de large infranchissable avec notre autobus, à droite par une voie sans issue, devant par un panneau « sens interdit » et au centre, une place encombrée de véhicules en stationnement dont certains débordent largement sur la voie publique. Il nous faut manœuvrer avec prudence pour ne rien accrocher et emprunter le sens interdit pour nous sortir de ce mauvais pas.<o:p></o:p>

    Nous quittons Setubal avec plaisir pour mieux affronter une route complètement défoncée entre Grandola et Santiago de Cacem où Jo slalomera sur une vingtaine de kilomètres entre les nids de poule ;  il nous faudra une heure pour franchir la distance. Cette expérience, n’en doutons pas, nous sera fort utile pour affronter certaines routes marocaines. Nous continuons notre route plein sud pour rejoindre la côte et notre camping à Vila Nova de Milfontes.<o:p></o:p>

    VILA NOVA DE MILFONTES<o:p></o:p>

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    l'église - vila nova de milfontes

     

     

    21,22 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    C’est le téléphone qui me tirera du lit, ma Marjo me souhaite un bon anniversaire  et une  partie de la journée se passera au téléphone pour recevoir des appels ou des mails en cette circonstance. Il fait très beau et 22°C, nous en profitons pour une promenade à pieds dans cette jolie petite ville visiblement appréciée par des campings caristes allemands et un français qui ont investi en masse un petit parking en bord de falaise à l’entrée de la ville avec vue imprenable sur la mer. Ce sont de grosses unités très chères et bien entendu tout est déployé, auvents, paraboles, barbecues, tables et chaises de camping .Les parties de cartes vont bon train et les cris et rires des joueurs attirent encore plus l’attention des promeneurs. Je hais particulièrement ce genre de comportements sans gène et provocateurs qui conduisent immanquablement les municipalités à prendre des arrêtés  interdisant l’accès de leurs parkings côtiers aux campings car.<o:p></o:p>

    Nous nous promènerons jusqu’au port de plaisance où les bateaux désœuvrés bouchonnent au grès des vagues. Nous dînerons d’un plat de morue avant de rejoindre notre camion caché sous les branches du camping de Milfontes.<o:p></o:p>

    Le lendemain, sport et promenade dans les dunes où nous admirons la végétation partiellement en fleurs. Je suis particulièrement intrigué par un arbuste couvert de fruits jaunes semblables à des tomates cerise. J’ai cueilli une « tomate » afin de la goûter une fois rendu au camping. Nous sommes descendus au petit port de pêche par une rue abrupte et avons assisté au retour des pêcheurs au bout de la jetée. Au passage un matou blanc (sale) nous a emboité le pas pour ne plus nous quitter jusqu’à notre retour. Il avait une bonne tête et des yeux vairons. La mer en se retirant découvrait de gros rochers à l’entrée du port mais les marins locaux, se faufilant habillement, entraient dans la passe à bonne vitesse sous la poussée de leur moteur hors bord « Yamaha ». Les goélands en rang d’oignons sur la jetée attendaient patiemment leur pitance, cette méthode de pêche étant probablement la moins fatigante.  Ainsi avons-nous assisté au débarquement de la pêche du jour d’un trio de marins, probablement le père et ses deux garçons. Un tonneau en plastique de deux cents litres rempli aux trois quarts de gros poissons déjà vidés et nettoyés constitue l’essentiel des  prises du jour. Le père jetant par-dessus bord des restes d’entrailles oubliés dans le tonneau déclencha une attaque en règle des goélands en embuscade qui, à grands coups de bec d’ailes et de cris stridents, se  battent entre eux pour s’arracher le butin. Les garçons trièrent les espèces dans des bacs qu’ils transportèrent jusqu’à la chambre froide sur le port. <o:p></o:p>

    Nous avons rejoint notre campement et j’ai retrouvé la « tomate cerise » dans ma poche ; après l’avoir découpée, j’en ai porté prudemment un petit morceau à ma bouche : une horreur d’acidité m’a envahi la langue puis la gorge, rien à voir avec la cerise et encore moins avec la tomate.<o:p></o:p>

    SAGRES et le Cap SAINT VINCENT<o:p></o:p>

    vue de l\'océan du haut de la falaise - sagres

     

    23,24 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Nous continuons notre tour du Portugal en longeant la côte, le temps est couvert à notre départ de Milfontes mais nous retrouvons le soleil et le vent à notre arrivée à la  pointe extrême sud-ouest du pays et de l’Europe. Nous stationnons notre camion sur un parking prévu à cet effet et allons découvrir le cap St Vincent. Nous ne pouvons pas accéder au phare l’entrée en étant interdite. Nous nous promenons sur les falaises impressionnantes qui surplombent l’océan où les vagues turquoises viennent se briser aux rochers  en écumant. Une plaque sur un rocher rappelle au touriste la mort de Sven Greff, aventurier, né en 1971 et mort en ces lieux en 2001. Nous remarquons plusieurs pêcheurs à la ligne surveillant leur bouchon perdu dans les vagues et ceci d’une hauteur proche des cent mètres sans jumelles évidemment.<o:p></o:p>

    Nous nous rendons ensuite au camping « Orbitur » de Sagres et nous  installons pour la nuit. Nous  sommes sur un terrain sableux et en pente et devons caler l’avant du camion pour retrouver de l’horizontalité. De nombreux campings car de toutes nationalités y sont installés et beaucoup pour plusieurs mois afin de profiter de la douceur du climat.<o:p></o:p>

    En ce jour de Noël, le soleil est avec nous, nous croisons sur le camping un français célibataire, amateur de pêche qui, en partance pour le Maroc, c’est aperçu qu’il a oublié ses papiers, aussi il restera sur place. Nous avons enfourché nos vélos et sommes allés nous promener à Sagres et dans les chemins à travers la lande fleurie sur les falaises. J’ai pensé à mon gendre Alain et à mon copain Stéphan de Chailly qui trouveraient là un terrain à leur mesure pour de grandes journées de Vtt.<o:p></o:p>

    La vue est magnifique, aussi loin que porte le regard, la mer, les goélands qui planent, les petits bateaux en pêche et au loin, le golf de Cadiz dans le soleil. Un tapis de petites fleurs blanches dégage une odeur de miel et un alignement de figuiers borde le chemin de terre rouge typique de la côte portugaise. Ces images féériques resteront longtemps dans ma tête, je suis tombé amoureux de ce pays qui possède un tel patrimoine naturel. Nous avons poussé jusqu’à la forteresse de Sagres qui sur son promontoire, domine l’océan, malheureusement fermée pour les fêtes nous ne pourrons pas la visiter. Puis nous nous laissons glisser dans la grande descente qui mène au port de pêche où dans le soir qui tombe les bateaux et les goélands attendent patiemment la fin des festivités humaines pour reprendre la mer. Par un chemin de terre ocre, nous continuons notre descente qui nous mènera sur la plage où quelques surfeurs s’adonnent encore à leur sport favori. Nous attacherons nos bicyclettes à une barrière de bois et irons nous asseoir à la terrasse du seul restaurant ouvert dans les environs, directement sur la plage, le soleil qui tombe dans l’océan, il fait doux. Le serveur parle français couramment, il nous propose une carte très fournie où, bien entendu, le poisson domine .Nous choisissons une bouillabaisse et pour l’accompagner, celui-ci nous conseille un « Vinho Verde ». Pour patienter nous dégusterons un verre de Porto en apéritif accompagné de pâté de sardines et d’olives. Cette « bouillabaisse de Noël » sur la plage de Sagres, le Vinho Verde, vin blanc un peu verdâtre (d’où son nom) et légèrement pétillant, Jo et moi nous en reparlerons longtemps. Il nous faudra bien trois quart d’heure pour rejoindre à vélo notre camion. <o:p></o:p>

    « Félize Natal »<o:p></o:p>

    Nous nous sommes rendus sur la terrasse du restaurant du camping, fermé en cette saison, mais dont la connexion wifi est active, car nous avons un rendez vous pour une  vidéo conférence avec la sœur de Jo, Eliane, Jean François son mari, Frédéric et  Thomas leurs enfants et Célestine la maman de Jo et Eliane. Jo est heureuse car elle voit et entend sa maman et toute la famille .Hélas eux ne la voient pas mais ils l’entendent. <o:p></o:p>

    Nous prenons également contact avec Marjo et Arnaud qui réveillonnent avec leurs enfants le résultat est identique. Je comprendrai plus tard que nous étions dans le noir sur la terrasse du restaurant et que, par conséquent notre webcam ne pouvait pas fonctionner.<o:p></o:p>

    QUARTEIRA<o:p></o:p>

    26 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Nous reprenons la route par la côte en direction de Faro point le plus sud du Portugal, notre guide nous indique deux campings : Quarteira avant Faro et Olhao après Faro. Nous choisissons le premier et par un temps un peu couvert nous passons Lagos et Portimao. Au passage nous admirons un magnifique village, Almadena, un peu en hauteur sur notre gauche, éclairé par le soleil, nous nous arrêtons pour faire une photo. Un  gros camping car « Sudwind » est en train de pourrir au bord de la route, j’en suis tout retourné. Nous atteindrons Quarteira vers seize heures et à notre grande surprise le camping est pratiquement complet. Avec un peu de mal nous trouvons une place sur un terrain sableux en pente. Nous nous positionnons tant bien que mal et raccordons notre camion aux utilités.<o:p></o:p>

    Un rapide tour des lieux et nous  nous rendons compte que Faro et ses environs sont très prisés par les camping caristes du monde entier. Ce sont essentiellement des seniors installés ici pour y passer l’hiver. Toutes les nationalités y sont représentées les américains et anglais s’y font remarquer par la taille gigantesque de leur camions. La plupart sont posés directement sur  les travées du camping, la taille standard des emplacements n’étant pas adaptée à leur matériel. Nous ne nous sentons pas à l’aise dans cette concentration et décidons de partir dès demain pour Olhao. Au matin nous nous préparons pour le départ. Après avoir débranché Totor et levé les béquilles de stabilisation je m’apprête à sortir les roues avant des cales de niveaux .Comme le terrain est légèrement en pente j’enlève le frein à main et descend pour donner une impulsion à celui-ci afin de passer les cales. Le camion passe les cales mais continue à avancer entraîné dans la pente par son poids malgré le sable mou et s’engage sur la travée en direction des arbres  en face de notre emplacement. Il a fallu un  bon réflexe de Jo qui, restée à l’intérieur a tiré le frein à main et stoppé notre engin  au milieu du chemin l’empêchant ainsi d’aller percuter les arbres. Merci Jo, notre périple aurait pu se terminer ici.<o:p></o:p>

    Nous quittons Quarteira qui est une jolie petite ville dans les palmiers et les fleurs, aménagée pour accueillir le tourisme de troisième âge.<o:p></o:p>

    OLHAO<o:p></o:p>

    27,28 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Nous sommes vite à Olhao distant d’une cinquantaine de kilomètres de Quarteira.  Le temps est couvert et le camping saturé. Nous trouvons une place sous les pins parasol  et nous nous installons avec la ferme intention de reprendre rapidement la route du Maroc surtout que le temps tourne à la pluie. Les campings cars sont partout et dans tous les sens comme à Quarteira le coin est connu des habitués. A peine installés,  nous avons la visite d’un sédentaire qui nous a vu arriver. Il est né à Montenach en Moselle près de Thionville, il a soixante douze ans et nous raconte une partie de sa vie. Il nous invite à prendre l’apéritif dans son camion demain pour nous raconter la suite. Claude est ancien patron d’une entreprise de deux cent salariés à Strasbourg où il a connu Béatrice sa femme. Fuyant le fisc français il s’est installé en Allemagne où il a construit sa maison. Fuyant le fisc allemand il s’est installé il y a vingt deux ans en Espagne sur la côte méditerranéenne. Il  y a acheté vingt deux mille mètres carrés de terrain et installé un parc d’attraction et construit une autre maison. La retraite venue il a acheté un énorme camping car et la petite Smart dans la soute arrière et coule des jours heureux à Olhao. Son souci actuel revendre dans de bonnes conditions deux hectares de terrain constructible au bord de la méditerranée en Espagne. Le pauvre.<o:p></o:p>

    Nous faisons également connaissance de notre voisine, une nantaise de Saint Jean de Boiseau, sa sœur habite à Pont Saint Martin et sa meilleure amie était responsable de l’auberge de jeunesse de Metz. Elle passera l’hiver avec son mari à Olhao. <o:p></o:p>

    Nous allons nous promener à pieds vers le port et sommes attirés par une exposition colombophile. Non pas  par amour des pigeons mais parce que la pluie tombe drue nous  sommes en admiration devant ces volatiles classés par spécialité et notés par un jury de connaisseurs. Ainsi apprendrons nous qu’un pigeon dit voyageur classé dans la catégorie « Borrachos Machos » peut totaliser jusqu’à trois millions de kilomètres à son compteur.<o:p></o:p>

    De retour au camping notre cher Claude et sa Béatrice viennent pour nous préciser que l’heure de l’apéritif demain est « locale » c'est-à-dire une heure plus tôt qu’en France…<o:p></o:p>

    Afin de bien gérer cette affaire, nous les invitons à bord de Totor et leur proposons l’apéritif à l’heure « locale » c'est-à-dire tout de suite. Ils repartiront deux heures plus tard (heure locale).<o:p></o:p>

    La pluie et le soleil se disputent le ciel en ce début de matinée. Après le sport et le petit déjeuner nous rejoignons le wagon de Claude et Béatrice qui, après la visite des lieux et une caresse à Tina la petite chienne reine de la place, nous écoutons la suite de la vie de Claude un verre de « Vinho Verde Tinto » à la main. Oui un vin vert « rouge » ça existe nous l’avons essayé avec Jo.<o:p></o:p>

    Nous avons fait une promenade de quatre heures dans le parc naturel Da Ria Formosa proche du camping, lieu de rendez vous d’une multitude d’oiseaux. Nous avons admiré bécasses, hérons, foulques, grèbes, cigognes, flamands roses, pluviers, canards. Nous découvrons également un moulin à grains datant de 16ème  siècle, actuellement en cours de rénovation, ce moulin était encore en fonctionnement en 1970, il avait la particularité de fonctionner à la force des marées (comme l’usine électrique de La Rance), le grain était écrasé entre deux grosses meules en grès. Nous sommes rentrés au camping en passant à proximité des bassins d’un site piscicole expérimental objet d’une aide de la communauté européenne. <o:p></o:p>

    Nous passerons notre dernière nuit portugaise à Olhao et repasserons en Espagne dès demain. <o:p></o:p>

    Le Portugal est un superbe pays qui mérite qu’on s’y attarde afin d’y découvrir toute la beauté de ses paysages, la douceur de son climat et la gentillesse de ses habitants. Les côtes marines sont encore relativement préservées du «  bétonnage » à tout va tel qu’on peut l’observer en Espagne .Le visiter en camping car en période hivernale est un bonheur car la majorité des campings côtiers sont ouverts et quasiment déserts sauf ceux du sud autour de Faro. Nous y reviendrons. <o:p></o:p>

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  • evora - façade principale de la cathédrale - 08.12.2008

     

     

    DECOUVERTE DU PORTUGAL<o:p></o:p>

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    EVORA<o:p></o:p>

    06 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    C’est donc dans le brouillard et sous une pluie fine que nous passons au Portugal vers Badajoz. Nous arrivons à Evora sous le soleil et stationnons notre camion sur un parking à l’extérieur de la ville quasiment sous les arches d’un aqueduc millénaire construit par les romains. Evora est une ville médiévale, blanche et ocre, au cœur de l’Alentejo. Son centre historique est abrité dans des fortifications, on y accède  par quatre portes et des ruelles pavées étroites. Nous visitons une partie de la vieille ville, la place Giraldo, place principale avec ses arcades, son église du 16ème siècle Santo Antao et sa fontaine en marbre rose. Le marbre rose est caractéristique de la région et très utilisé dans les édifices et monuments. Nous nous perdons dans des venelles où le linge pend aux fenêtres. Les entrées de maison sont très proches les unes des autres, environ deux mètres et nous nous demandons quelle allure peuvent avoir les habitations ? Nous aurons la réponse un peu plus tard quand nous entrerons dans un petit restaurant. Nous sommes dirigés vers le sous sol et pénétrons dans une grande salle dont les fenêtres étroites donnent sur la ruelle au niveau du sol. Cette salle est soutenue par des colonnes en pierres et des arches qui se croisent pour former un ensemble sous voutes très agréable dont la fraîcheur doit être appréciée durant les chaudes journées d’été. Nous y déjeunons vers 17h00 tout en appréciant la qualité de la construction très ancienne et le savoir faire des maîtres maçons de l’époque.<o:p></o:p>

    Nous nous rendons ensuite au camping « Orbitur »  de Evora où nous installons Totor sur ses béquilles et sous les branches d’une forêt d’eucalyptus. Le camping est équipé d’une borne wifi gratuite et d’installations sanitaires correctes. Nous passerons notre première nuit portugaise sous le bruit de la pluie et les aboiements des chiens des maisons qui jouxtent le camp. <o:p></o:p>

    07 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Réveil sous une pluie battante qui nous empêche de mettre le nez dehors. <o:p></o:p>

    Nous en profitons pour mettre de l’ordre dans le camion et vaquer aux tâches ménagères courantes. Nous passerons une partie de l’après midi sur Internet pour relever notre messagerie et enrichir le blog des photos stockées dans les cartes mémoires de nos appareils photo. Nous passerons également du temps au téléphone pour prendre des nouvelles de la famille et des amis.<o:p></o:p>

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    08 décembre 2008 :

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    eglise sur la grand place à evora 06.12.2008

     

    Il fait beau, le baromètre de la cellule a fait un bon spectaculaire vers les hautes pressions, il fait 15°C. Nous nous pressons pour expédier les obligations matinales afin de profiter de la belle journée qui s’annonce pour continuer la visite d’Evora. Dans la précipitation j’oublie de remonter les béquilles du camion, résultat, labourage du terrain sablonneux sur quatre mètres. Heureusement pas de dégât à déplorer mais une constatation, la signalisation « béquilles hautes » sur le tableau de bord n’est pas efficace et pourtant j’ai passé beaucoup de temps pour rénover et modifier le système de stabilisation du camion. Une modification électrique s’impose donc pour éviter que ce genre d’incident ne se reproduise.<o:p></o:p>

    Donc départ pour Evora où nous stationnons sur le parking de l’entrée de la ville. Nous visitons l’église royale de San Francisco du 15ème siècle toute décorée d’or et de faïences bleues. Evora a été la place forte de la reconquête chrétienne de la péninsule ibérique au 12ème siècle et le cœur du nouveau royaume portugais. Plusieurs rois et leur cours s’y sont installés et surtout à l’époque des grandes découvertes maritimes .Ils y ont laissé un patrimoine historique, artistique et culturel qu’on retrouve dans les vieilles pierres de la cité.<o:p></o:p>

    Nous découvrons également le Palais des Ducs de Cadaval  dont nous admirons particulièrement la cour intérieure ombragée par les orangers et citronniers et les faïences bleues typiques du Portugal. La chapelle des « Os » du 16ème siècle qui renferme dans son sous sol un ossuaire dont la trappe est ouverte pour la visite ainsi qu’un puits profond. Les pierres tombales de la famille ducale y sont également présentes.<o:p></o:p>

    Devant, sur la place « Comte Villa Flor » on trouve les ruines d’un temple romain du 1er siècle et au bout de la place un jardin public avec vue sur la ville blanche, c’est un des points culminants de la cité.<o:p></o:p>

    Place de la porte de « Moura » nous passons devant la poste où une fontaine en marbre rose du 16ème siècle occupe le centre de la place. Un belvédère nous permet d’observer la ville dans le soleil  couchant c’est superbe.<o:p></o:p>

    Nous rejoignons le camping, une chouette nous donne l’aubade (les chiens aussi).<o:p></o:p>

    LISBONNE

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    lisbonne - statue sur le port

     

    09 décembre 2008 :<o:p></o:p>

        Nous quittons Evora vers midi après avoir vidangé et fait les pleins du camion, nous mettons le cap sur Lisbonne par une belle matinée ensoleillée. Il y a du vent et nous admirons la campagne portugaise qui défile. Les églises sont partout. Des cigognes sont perchées sur les poteaux électriques haute tension, les nids font comme des décorations sur des sapins de noël. Nous arrivons à Lisbonne par le gigantesque pont « Vasco de Gama » et sous un soleil magnifique. Le Tajo est bleu et vert émeraude crêté de blanc par le vent qui souffle très fort. Nous nous insérons dans un convoi de l’armée portugaise qui roule à 30 kms/h pour pouvoir profiter plus longtemps de ce spectacle magique. Au bout du pont, sur un promontoire, « Christo Rei » les bras ouverts, accueille le visiteur. <o:p></o:p>

    Nous arrivons sur le terrain de camping du parc Monsanto au sud ouest de la ville. C’est un immense parc de 38 hectares en terrasse couvert de pins parasol avec golf, piscine, terrains de sport, statues. Le confort y est garanti, un seul défaut, le bruit. En effet le parc est inscrit dans un nœud routier très fréquenté et la circulation génère un fond sonore constant. Heureusement nous sommes en plein centre du parc et le bruit y est atténué. Nous installons notre camping car, effectuons les raccordements habituels et partons découvrir l’ensemble des installations.<o:p></o:p>

    10 décembre 2008 :

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    lisbonne - monastère de jéronimos - façade

     

    Par une belle journée ensoleillée nous partons pour la ville. Nous emprunterons le bus, un arrêt est à 200 mètres du parc. Notre première visite sera pour Belém. Après avoir réglé au chauffeur la modique somme de 1,40 € par personne (c’est un prix forfaitaire pour tous les transports publics de Lisbonne) nous voici lancés dans une course folle à travers les rues de la capitale portugaise. Les chauffeurs  de bus sont probablement recrutés pour leur habileté à se faufiler dans la circulation  et rémunérés au nombre de tours effectués dans la journée.<o:p></o:p>

    Une fois le dernier passager chargé, démarrage sur les chapeaux de roues, tant pis pour ceux qui ne sont pas assis ils seront ballotés, secoués, balancés d’un bord à l’autre, projetés vers l’arrière les uns sur les autres puis renvoyés en paquet vers l’avant au premier feu , ils décolleront en groupe vers le plafond au premier trou de la chaussée et atterriront en vrac  au fond du bus une fois l’asphalte retrouvé. Cramponnés à tout ce qui se trouve à leur portée ils n’aspirent qu’à une seule chose atteindre le premier le seul siège vide restant pour peu  qu’un trou d’air ne perturbe pas leur projet. Vieux, handicapés, femmes enceintes tous seront traités de la même manière. Ainsi avons-nous constaté qu’un bus  plein à craquer aux heures de pointe, après un démarrage court et violent et un coup de frein savamment donné et la porte ouverte à bon escient était capable de recharger une bonne douzaine de voyageurs et là, commence la balade Lisbonnaise et la valse des sardines ceci sous les invectives du chauffeur.

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    lisbonne - vue du tage depuis la tour de bélem

     

    A Belém, nous reprenons des couleurs une fois hors du bus et nous nous retrouvons vers le monument « Padraodos Descobrimentos », immense bateau de pierre érigé vers la mer en l’honneur de tous les artisans des grandes découvertes maritimes portugaises. Nous visiterons la Tour de Belém construite au 16ème siècle à l’entrée de Lisbonne sur le Taje pour protéger la ville d’intrusions ennemies. Du dernier étage nous  observons l’entrée au port de commerce d’un cargo porte conteneurs passant sous le pont. Nous visitons également le monastère de « Jéronimos » célèbre cloître du 16ème siècle où repose « Vasco de Gama » sous un gisant à l’entrée de l’église ainsi que, dans le chœur, plusieurs membres des familles royales du Portugal. Dans le déambulatoire, une troupe de théâtre interprète une pièce pour un public de visiteurs ravi. Nous passons devant le monument aux morts des guerres portugaises, gardé par deux militaires. Nous prenons le tram pour rejoindre la « Place du commerce », centre commercial de Lisbonne. Pas prompte à réagir, Jo saute en bas au dernier moment et les portes se referment sur moi. Je descendrai à l’arrêt suivant et retrouverai ma compagne plus tard. Nous traversons la grande place du commerce, et passons sous l’immense porte qui donne accès à la grande zone piétonnière où nous irons dîner d’un plat de morue. Puis retour par la place des ministères à « Caïs de Sodré » point de départ de la ligne 714 de notre bus qui doit nous ramener au « Parque de Campismo ».<o:p></o:p>

    Ici, tous les transports publics empruntent  le même chemin, bus, tramways, trolleybus, taxi , ambulances, police plus quelques écervelés slalomant dans cet imbroglio pour couper au plus court. Tout ce petit monde se croise, se suit, se double, s’évite se klaxonne, se salue, à vitesse maximum sans jamais se toucher. L’unité de mesure pour le passage est le millimètre, l’instrument de mesure, l’œil du chauffeur, l’agent régulateur du trafic, le bon Dieu. Ce soir notre chauffeur c’est « Fangio » sa mère devait être lavandière car il n’a pas son pareil au Portugal pour laver, rincer et essorer le passager. <o:p></o:p>

    Nous retrouvons notre résidence mobile avec plaisir pour une nuit presque calme.<o:p></o:p>

    11 décembre 2008 :

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    lisbonne - le château

     

    Après le sport du matin et un solide petit déjeuner, nous reprenons la route du centre ville par notre moyen de transport préféré. Il suffit de regarder le visage des voyageurs pour comprendre l’épreuve subie. Après avoir embrassé une matrone et esquivé une peluche envisonnée je suis propulsé dans un siège heureusement vide. Jo a probablement été aspiré  par l’appel d’air car elle occupe le siège voisin.  Nous atteindrons la place du commerce en un temps record et serons expulsés sur le trottoir sans toucher les marches.<o:p></o:p>

    Aujourd’hui nous visiterons le « Castelo de Sao Jorge » .Il faut gravir les hauteurs de Lisbonne en minibus, trolleybus ou pédibus comme nous le ferons afin de découvrir les façades de faïences des maisons, les petites ruelles pavées et les pissoirs publics qui font le charme de la ville. Nous atteindrons le château une heure plus tard. C’est une bâtisse fortifiée construite par les musulmans qui tenaient la ville au 11ème siècle. Elle fût reprise par Alphonse Enriques premier roi du Portugal en 1147. Il mit son armée sous la protection de St Georges qui rendit donc la citadelle à la chrétienté. Une statue du saint en garde l’entrée. Ce château conservera ses attributions militaires jusqu’en 1910. Actuellement un restaurant occupe le centre de la place forte .Nous faisons le tour des remparts d’où la vue sur Lisbonne, le Taje, le pont  Vasco de Gama est admirable. Nous rejoindrons le port à l’aide d’un de ses trolleys jaunes qui font l’attraction des circuits touristiques de Lisbonne. Nous déambulons dans la ville et déjeunerons en face du tribunal criminel dans un restaurant « O Cerveirense »  rua Nova Do Almada, où nous avons apprécié la décoration de faïence et le vinho tinto « Alcambar » vin de production locale de grande qualité.<o:p></o:p>

    Nous rejoignons l’emplacement des bus avec une joie contenue pour un retour agité avec en prime les « engueulades » du chauffeur qui en plus, ce soir est de mauvaise humeur. <o:p></o:p>

    12 décembre 2008 :

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    lisbonne - marques de pombal

     

    Il a plu cette nuit et ce matin il y a des nuages. Nous souhaitons continuer notre visite de Lisbonne. Il fait 13°C quand nous reprenons la route du centre ville. Nous arrivons place du commerce avec le soleil et décidons de rejoindre à pied les arènes au « Parque de Campo Pequeno » ce qui représente approximativement deux heures de marche. Nous traversons donc la zone piétonnière jusqu’à la place de « Rossio » où se trouve le théâtre « Maria 2 » la place est décorée pour les fêtes de noël par des images de neige de sapins et de rennes qui font cruellement défaut en pays lusitanien aussi on crée du rêve comme on le peut .Un orchestre interprète de la musique sous la maîtrise d’un chef virevoltant. Une calèche tirée par deux chevaux guidés par un père noël vert remplace les rennes et le traineau traditionnel. Puis nous empruntons l’ »Avenida da Libertade » véritables « Champs Elysées » de Lisbonne où les grandes banques, compagnies d’assurances et grands hôtels mondiaux sont ici présents. L’allée centrale est plantée de palmiers et fleurie comme aux plus beaux jours de l’été. Beaucoup de statues balisent le parcours  telle celle de Simon Bolivar. Nous atteignons la place « Marques de Pombal » où l’immense statue du dit marquis domine de toute sa hauteur le quartier « Sao Sebastio » avec en arrière le parc « Edouardo VII » et le jardin « Amalia Rodriguez » dans lequel a été érigé un immense sapin en plastique. Nous bifurquons sur la droite pour remonter l’Avenida « Fontes Pereira de Maïo » domaine des grandes marques automobiles dont une immense publicité pour Peugeot et des grands magasins dont les entrées sont gardées par la policia. Nous remarquons beaucoup de mendiants. Partout des travaux sont en cours dont l’extension du métro en partie subventionnés par des fonds européens. Nous arrivons à la place « Saldanha » avant de prendre en enfilade l’ »Avenida da Républica » qui mène aux arènes. Nous sommes dans le Parque Pequeno aux pieds des arènes plus petites que celles de Madrid. Celles-ci sont aménagées et beaucoup de restaurants y sont intégrés. Nous irons nous restaurer dans une rue parallèle  au « Namur » 54 Av. Defensores de Chaves où nous dégusterons un repas excellent dont :<o:p></o:p>

    Une « sopa alha frances » excellente soupe de légumes.<o:p></o:p>

    Bacalhau espiritual (brandade de morue avec tranches de pommes de terre gratinée) <o:p></o:p>

    Espaguete de gambas gratinado (spaghettis aux crevettes gratinés)<o:p></o:p>

    Fromages de chèvre frais, pâtés de thon et de sardine.<o:p></o:p>

    Vinho Tinto d’excellente qualité. <o:p></o:p>

    Nous avons décidé de refaire le chemin du retour à pied afin de digérer. Nous avons pu admirer les illuminations nocturnes et surtout les arbres qui pleurent (des larmes illuminées semblent tomber des branches). Nous avons enfin repris le bus « rotovator » pour rejoindre le camping.<o:p></o:p>

    Ce soir j’ai une pensée particulière pour Edwige, Gérard, Gilles, James, Lucienne, Thierry, Chantal, Frédéric, Sophie, Pascale, Philippe , Edith, Laurence, Marc, Christelle, Christophe, Jean François, Eliane.  Denise et Célestine. Mon premier cercle.<o:p></o:p>


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