• FIN DE NOTRE VOYAGE AU PORTUGAL

    fatima - le sanctuaire

    FATIMA<o:p></o:p>

    13 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Nous sommes samedi, il pleut sur Lisbonne, nous décidons de remonter vers le nord du pays visiter Fatima. Nous pensons que le site sera plus abordable à cette époque de l’année. Nous longeons le Tage par moment, ses eaux sont grises comme le ciel.<o:p></o:p>

    Nous quittons l’Estremadura vers Santarem pour entrer dans le Ribatejo jusqu’à Fatima que nous atteignons vers 11 h 00 sous des trombes d’eau. La ville elle-même est sans intérêt, totalement organisée pour le tourisme religieux de masse. <o:p></o:p>

    De grands parkings tout autour, un fléchage adapté, des hôtels aux enseignes racoleuses «Ave Maria », « Virgen de Gracia », des restaurants pour toutes les bourses, des dizaines de boutiques de souvenirs religieux, des magasins en tout genre, telle est Fatima, la ville prête à accueillir des centaines de milliers de pèlerins qui l’envahissent à la belle saison et surtout au mois d’août.<o:p></o:p>

    Pour l’heure, la ville est quasiment vide. Nous nous dirigeons vers la basilique construite aux abords du lieu des « apparitions ». Nous atteignons l’immense place qui s’étale au bas des marches sur environ huit hectares.<o:p></o:p>

    Aujourd’hui, elle est pratiquement inoccupée, battue par les vents et balayée par la pluie qui ne cesse pas. Quelques pénitents remontent la place à genoux en psalmodiant des prières, abrités sous un parapluie. Ils progressent lentement jusqu’à la petite chapelle dressée sur la gauche de la place à l’endroit où serait apparue plusieurs fois la Vierge à trois jeunes enfants du village en l’an 1917.<o:p></o:p>

    Ils terminent leur parcours en la contournant. Puis, ils vont s’approvisionner en cierges de toutes tailles qu’ils jettent en priant dans un four prévu à cet effet , car ici, le cierge n’a pas le temps de vivre sa vie normale de cierge , à la pleine saison, il faudrait quelques hectares de terrain supplémentaires pour permettre d’y ériger une forêt de cire.<o:p></o:p>

    Aussi, la technologie est venue au secours des marchands du temple, le four électrique fond les cierges à grande vitesse, la cire fondue rejoindra l’usine de fabrication et de nouveaux cierges viendront approvisionner le magasin de vente. C’est ce qu’on appelle un « Miracle Economique ».<o:p></o:p>

    Nous avons assisté au « calvaire » d’un pénitent qui a fait le parcours d’expiation à plat ventre, dans l’eau, suivi et encouragé par femme et enfants à genoux, porteurs de statues en bois et priant à haute voix. Il a terminé le tour de la chapelle en tendant la main à un groupe de bigotes en prière. Je ne sais quels péchés il est venu expier à Fatima mais je souhaite que la brassée de cierges qu’il a précipité dans le four en priant lui soulage la conscience autant qu’elle a soulagé son porte-monnaie.<o:p></o:p>

    Un autre exemple de la technologie adaptée aux besoins de la cause spirituelle, le cierge électronique ; en effet, sur une surface que j’évalue à environ 5 m2, des petites « lucioles » brillent puis s’éteignent. Il suffit de glisser une pièce de monnaie dans la fente d’un des troncs présents tout autour pour allumer une petite luciole symbolisant la flamme d’un cierge ; le temps de réciter à grande vitesse un « Ave » et la flamme s’éteint ; pour un « Pater », il faut rajouter une pièce.<o:p></o:p>

    Nous sommes entrés dans la basilique de construction récente (1931) qui ne présente d’autre intérêt que la présence des caveaux des trois personnes visités par la Vierge (Jacinthe, Lucie et François).<o:p></o:p>

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    PENICHE

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    peniche - mouettes sur le port de penic he

    14 décembre :<o:p></o:p>

    Nous avons quitté Fatima sous la pluie et regagné la côte ouest et l’Estremadura dans l’espoir d’une amélioration du temps. Nous avons rejoint le cap Carvoeiro dans une tempête de vent et sommes allés nous installer au camping municipal de Péniche. Nous voyons la mer et les vagues blanches soulevées par la bourrasque. Nous ne sommes que quelques campings car sur ce terrain aux installations déficientes. Mais peu importe nous sommes à l’abri dans notre camion et j’adore la tempête dans ces conditions. En fin de soirée un « Hymer » de la dernière génération vient s’installer à notre côté, c’est un couple de Français qui, comme nous, fait route pour le Maroc en prenant les chemins de traverse. Le monsieur qui se prénomme Jean nous dit en roulant les « R » avec un accent qui m’est familier (mon papa étant bourguignon) être de Chalon sur Saône et heureux de rencontrer des français. Nous avons sympathisé et dès le lendemain pris l’apéritif ensemble à bord de leur camion. Nous avons fait connaissance de Gilberte compagne de Jean à qui j’ai donné une petite formation à l’utilisation du GPS qu’ils ont acquis récemment et dont ils ne maîtrisent pas encore toutes les subtilités. Ces gentils septuagénaires ont une solide expérience du camping car et ont déjà visité beaucoup de pays dont la Turquie  pour laquelle ils ont une affection particulière. Nous avons échangé nos points de vue sur les campings et programmé leur GPS sur celui de Monsanto, à Lisbonne, où ils souhaitent se rendre prochainement. Jean aimerait faire une incursion en Mauritanie par le biais d’un organisme spécialisé mais se heurte à la désapprobation de sa compagne compte tenu de la mauvaise réputation de ce pays au niveau de la sécurité.<o:p></o:p>

    Péniche est une petite ville côtière avec un port de pêche et de belles plages, étant donnée son exposition au vent le cap Carvoeiro est connu des surfeurs européens. La commune a pris conscience de l’intérêt touristique de ses côtes et a engagé un vaste programme de développement. De nombreux chantiers sont en cours et une grande quantité d’appartements sont en vente dans de petits  ensembles bien intégrés dans le paysage, rien de semblable au « bétonnage » des côtes sud et est espagnoles. Malheureusement de gros chantiers sont en panne actuellement à cause de la crise économique. <o:p></o:p>

    15 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Il a plu toute la nuit, ce matin vent et soleil, j’en profite pour faire mon sport et en chemin suis interpelé par un portugais qui m’ayant pris pour un copain (preuve que je suis également  bien intégré dans le paysage local) se confond en excuses et comprenant que je suis français m’apprend qu’il a travaillé longtemps dans la région parisienne. Il est  actuellement en retraite depuis six ans mais doit continuer à travailler sur les bateaux pour pouvoir vivre. Il regrette beaucoup  la France où, me dit-il, il vivait beaucoup mieux mais la nostalgie de son pays et le climat ont eu raison de sa résistance et il est rentré chez lui.<o:p></o:p>

    Nous avons passé l’après midi à rechercher du gaz, sans succès, nous ne sommes pas en panne mais je souhaite entrer au Maroc avec deux bouteilles pleines. Au Portugal comme en Espagne il y a deux fournisseurs principaux, »Repsol » et « Galp » qui ont des bouteilles modernes équipées de soupape de sécurité et de raccordement rapide de type « clipso ». Mon installation « à la française » n’étant pas équipée de ces raccords il me faudrait la modifier, stocker mes deux bouteilles vides dans le camion, souscrire deux contrats de gaz portugais, rendre les bouteilles au retour, remodifier l’installation pour remonter les bouteilles françaises. Mais au Maroc nous trouvons relativement facilement des fournisseurs qui remplissent directement les bouteilles de quel que fournisseur que ce soit (infos trouvées sur Internet).Aussi (infos trouvées sur Internet) nous avons deux adresses au Portugal et en Espagne de petits artisans faisant ces remplissages dont une à Quelfes où nous passerons bientôt. Alors nous verrons à Quelfes ce que nous ferons.<o:p></o:p>

    Nous prenons la route de Cascais au nord de Lisbonne où Jo, dans une vie antérieure a séjourné et gardé un bon souvenir. Nous arrivons à la nuit au camping de Gincho et nous installons sous les pins maritimes. <o:p></o:p>

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    CASCAIS<o:p></o:p>

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    la capitainerie - cascais

     

    16,17 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Le beau temps est revenu sur la côte portugaise et nous en profitons pour faire le grand ménage dans le camion car le sable est partout. Jo est à la lessive mais le sèche linge du camping étant en panne il faut installer un fil entre les arbres pour profiter du vent et du soleil. Nous prendrons le bus pour rejoindre Cascais ; en chemin nous traversons plusieurs lotissements de résidences magnifiques où les ocres, le bleu, le blanc dominent. Les routes sont bordées de grands palmiers, les bancs publics sont habillés de faïences multicolores, dans les jardins des cactus géants sont en fleurs. Nous arrivons en centre ville et découvrons sur un rond point une crèche grandeur nature. Nous nous dirigeons vers la citadelle qui hélas est fermée pour travaux et nous ne pourrons pas la visiter. Néanmoins nous en ferons le tour et découvrirons au passage le magnifique jardin municipal planté d’eucalyptus, de pins maritimes, de yuccas géants et de ficus monumentaux. Des paons, des bernaches, des canards milouins déambulent dans les allées et partout des faïences magnifiques. Nous terminerons notre visite sur le port de pêche  où les petits bateaux multicolores sont au mouillage, ici pas de grosses unités on pratique une pêche côtière artisanale que l’on sent maîtrisée. Nous irons dîner dans un petit restaurant avant de reprendre le bus pour le camping. Nous attendions un courrier de France au camping de Lisbonne et apprenons qu’il est arrivé, alors nous irons demain le récupérer.<o:p></o:p>

    18,19,20 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Après le sport du matin dans les dunes et une promenade sur le front de mer pour Jo nous reprenons la route pour Lisbonne et à la sortie du camping de Guincho nous rencontrons nos bourguignons Jean et Gilberte qui ont décidé de passer quelques jours à Cascais et viennent donc installer leur camping car à Guincho. Nous avons tous à peu près la même documentation et utilisons les mêmes campings. Nous sommes heureux de nous revoir, nous nous saluons et repartons vers Monsanto. Nous y arriverons rapidement, récupérons notre courrier et installons notre camion. Le lendemain, nous passerons notre journée à faire nos courses dans les grandes surfaces de Lisbonne ; ainsi nous rencontrerons chez Décathlon une jeune vendeuse parlant parfaitement le français puisque née à Montpelier où elle  vécut et fait ses études avant de revenir au Portugal avec ses parents. Elle nous explique les difficultés de la vie dans son pays où, nous dit-elle, il faut pratiquer plusieurs métiers pour  s’en sortir. Elle critique durement la classe politique pour sa gestion et le détournement des fonds européens d’aide au développement. Le Portugal étant condamné par la cour européenne de justice à rembourser la totalité de ses aides avec en prime une amende record. Désabusée, elle ne voit pas l’avenir en rose mais elle préfère son pays à la France car ici on y est moins stressé.<o:p></o:p>

    Nous repartons de Lisbonne par le pont Vasco de Gama sous un chaud soleil, il fait 20°C et sommes sous la protection de « Christo Rei » là haut sur son promontoire. Le Rio Tajo est magnifique et apercevons Belém ; nous roulons jusqu’à Setubal où notre navigateur nous envoie dans un cul de sac, cerné à gauche par un porche de 1,80 mètre de large infranchissable avec notre autobus, à droite par une voie sans issue, devant par un panneau « sens interdit » et au centre, une place encombrée de véhicules en stationnement dont certains débordent largement sur la voie publique. Il nous faut manœuvrer avec prudence pour ne rien accrocher et emprunter le sens interdit pour nous sortir de ce mauvais pas.<o:p></o:p>

    Nous quittons Setubal avec plaisir pour mieux affronter une route complètement défoncée entre Grandola et Santiago de Cacem où Jo slalomera sur une vingtaine de kilomètres entre les nids de poule ;  il nous faudra une heure pour franchir la distance. Cette expérience, n’en doutons pas, nous sera fort utile pour affronter certaines routes marocaines. Nous continuons notre route plein sud pour rejoindre la côte et notre camping à Vila Nova de Milfontes.<o:p></o:p>

    VILA NOVA DE MILFONTES<o:p></o:p>

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    l'église - vila nova de milfontes

     

     

    21,22 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    C’est le téléphone qui me tirera du lit, ma Marjo me souhaite un bon anniversaire  et une  partie de la journée se passera au téléphone pour recevoir des appels ou des mails en cette circonstance. Il fait très beau et 22°C, nous en profitons pour une promenade à pieds dans cette jolie petite ville visiblement appréciée par des campings caristes allemands et un français qui ont investi en masse un petit parking en bord de falaise à l’entrée de la ville avec vue imprenable sur la mer. Ce sont de grosses unités très chères et bien entendu tout est déployé, auvents, paraboles, barbecues, tables et chaises de camping .Les parties de cartes vont bon train et les cris et rires des joueurs attirent encore plus l’attention des promeneurs. Je hais particulièrement ce genre de comportements sans gène et provocateurs qui conduisent immanquablement les municipalités à prendre des arrêtés  interdisant l’accès de leurs parkings côtiers aux campings car.<o:p></o:p>

    Nous nous promènerons jusqu’au port de plaisance où les bateaux désœuvrés bouchonnent au grès des vagues. Nous dînerons d’un plat de morue avant de rejoindre notre camion caché sous les branches du camping de Milfontes.<o:p></o:p>

    Le lendemain, sport et promenade dans les dunes où nous admirons la végétation partiellement en fleurs. Je suis particulièrement intrigué par un arbuste couvert de fruits jaunes semblables à des tomates cerise. J’ai cueilli une « tomate » afin de la goûter une fois rendu au camping. Nous sommes descendus au petit port de pêche par une rue abrupte et avons assisté au retour des pêcheurs au bout de la jetée. Au passage un matou blanc (sale) nous a emboité le pas pour ne plus nous quitter jusqu’à notre retour. Il avait une bonne tête et des yeux vairons. La mer en se retirant découvrait de gros rochers à l’entrée du port mais les marins locaux, se faufilant habillement, entraient dans la passe à bonne vitesse sous la poussée de leur moteur hors bord « Yamaha ». Les goélands en rang d’oignons sur la jetée attendaient patiemment leur pitance, cette méthode de pêche étant probablement la moins fatigante.  Ainsi avons-nous assisté au débarquement de la pêche du jour d’un trio de marins, probablement le père et ses deux garçons. Un tonneau en plastique de deux cents litres rempli aux trois quarts de gros poissons déjà vidés et nettoyés constitue l’essentiel des  prises du jour. Le père jetant par-dessus bord des restes d’entrailles oubliés dans le tonneau déclencha une attaque en règle des goélands en embuscade qui, à grands coups de bec d’ailes et de cris stridents, se  battent entre eux pour s’arracher le butin. Les garçons trièrent les espèces dans des bacs qu’ils transportèrent jusqu’à la chambre froide sur le port. <o:p></o:p>

    Nous avons rejoint notre campement et j’ai retrouvé la « tomate cerise » dans ma poche ; après l’avoir découpée, j’en ai porté prudemment un petit morceau à ma bouche : une horreur d’acidité m’a envahi la langue puis la gorge, rien à voir avec la cerise et encore moins avec la tomate.<o:p></o:p>

    SAGRES et le Cap SAINT VINCENT<o:p></o:p>

    vue de l\'océan du haut de la falaise - sagres

     

    23,24 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Nous continuons notre tour du Portugal en longeant la côte, le temps est couvert à notre départ de Milfontes mais nous retrouvons le soleil et le vent à notre arrivée à la  pointe extrême sud-ouest du pays et de l’Europe. Nous stationnons notre camion sur un parking prévu à cet effet et allons découvrir le cap St Vincent. Nous ne pouvons pas accéder au phare l’entrée en étant interdite. Nous nous promenons sur les falaises impressionnantes qui surplombent l’océan où les vagues turquoises viennent se briser aux rochers  en écumant. Une plaque sur un rocher rappelle au touriste la mort de Sven Greff, aventurier, né en 1971 et mort en ces lieux en 2001. Nous remarquons plusieurs pêcheurs à la ligne surveillant leur bouchon perdu dans les vagues et ceci d’une hauteur proche des cent mètres sans jumelles évidemment.<o:p></o:p>

    Nous nous rendons ensuite au camping « Orbitur » de Sagres et nous  installons pour la nuit. Nous  sommes sur un terrain sableux et en pente et devons caler l’avant du camion pour retrouver de l’horizontalité. De nombreux campings car de toutes nationalités y sont installés et beaucoup pour plusieurs mois afin de profiter de la douceur du climat.<o:p></o:p>

    En ce jour de Noël, le soleil est avec nous, nous croisons sur le camping un français célibataire, amateur de pêche qui, en partance pour le Maroc, c’est aperçu qu’il a oublié ses papiers, aussi il restera sur place. Nous avons enfourché nos vélos et sommes allés nous promener à Sagres et dans les chemins à travers la lande fleurie sur les falaises. J’ai pensé à mon gendre Alain et à mon copain Stéphan de Chailly qui trouveraient là un terrain à leur mesure pour de grandes journées de Vtt.<o:p></o:p>

    La vue est magnifique, aussi loin que porte le regard, la mer, les goélands qui planent, les petits bateaux en pêche et au loin, le golf de Cadiz dans le soleil. Un tapis de petites fleurs blanches dégage une odeur de miel et un alignement de figuiers borde le chemin de terre rouge typique de la côte portugaise. Ces images féériques resteront longtemps dans ma tête, je suis tombé amoureux de ce pays qui possède un tel patrimoine naturel. Nous avons poussé jusqu’à la forteresse de Sagres qui sur son promontoire, domine l’océan, malheureusement fermée pour les fêtes nous ne pourrons pas la visiter. Puis nous nous laissons glisser dans la grande descente qui mène au port de pêche où dans le soir qui tombe les bateaux et les goélands attendent patiemment la fin des festivités humaines pour reprendre la mer. Par un chemin de terre ocre, nous continuons notre descente qui nous mènera sur la plage où quelques surfeurs s’adonnent encore à leur sport favori. Nous attacherons nos bicyclettes à une barrière de bois et irons nous asseoir à la terrasse du seul restaurant ouvert dans les environs, directement sur la plage, le soleil qui tombe dans l’océan, il fait doux. Le serveur parle français couramment, il nous propose une carte très fournie où, bien entendu, le poisson domine .Nous choisissons une bouillabaisse et pour l’accompagner, celui-ci nous conseille un « Vinho Verde ». Pour patienter nous dégusterons un verre de Porto en apéritif accompagné de pâté de sardines et d’olives. Cette « bouillabaisse de Noël » sur la plage de Sagres, le Vinho Verde, vin blanc un peu verdâtre (d’où son nom) et légèrement pétillant, Jo et moi nous en reparlerons longtemps. Il nous faudra bien trois quart d’heure pour rejoindre à vélo notre camion. <o:p></o:p>

    « Félize Natal »<o:p></o:p>

    Nous nous sommes rendus sur la terrasse du restaurant du camping, fermé en cette saison, mais dont la connexion wifi est active, car nous avons un rendez vous pour une  vidéo conférence avec la sœur de Jo, Eliane, Jean François son mari, Frédéric et  Thomas leurs enfants et Célestine la maman de Jo et Eliane. Jo est heureuse car elle voit et entend sa maman et toute la famille .Hélas eux ne la voient pas mais ils l’entendent. <o:p></o:p>

    Nous prenons également contact avec Marjo et Arnaud qui réveillonnent avec leurs enfants le résultat est identique. Je comprendrai plus tard que nous étions dans le noir sur la terrasse du restaurant et que, par conséquent notre webcam ne pouvait pas fonctionner.<o:p></o:p>

    QUARTEIRA<o:p></o:p>

    26 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Nous reprenons la route par la côte en direction de Faro point le plus sud du Portugal, notre guide nous indique deux campings : Quarteira avant Faro et Olhao après Faro. Nous choisissons le premier et par un temps un peu couvert nous passons Lagos et Portimao. Au passage nous admirons un magnifique village, Almadena, un peu en hauteur sur notre gauche, éclairé par le soleil, nous nous arrêtons pour faire une photo. Un  gros camping car « Sudwind » est en train de pourrir au bord de la route, j’en suis tout retourné. Nous atteindrons Quarteira vers seize heures et à notre grande surprise le camping est pratiquement complet. Avec un peu de mal nous trouvons une place sur un terrain sableux en pente. Nous nous positionnons tant bien que mal et raccordons notre camion aux utilités.<o:p></o:p>

    Un rapide tour des lieux et nous  nous rendons compte que Faro et ses environs sont très prisés par les camping caristes du monde entier. Ce sont essentiellement des seniors installés ici pour y passer l’hiver. Toutes les nationalités y sont représentées les américains et anglais s’y font remarquer par la taille gigantesque de leur camions. La plupart sont posés directement sur  les travées du camping, la taille standard des emplacements n’étant pas adaptée à leur matériel. Nous ne nous sentons pas à l’aise dans cette concentration et décidons de partir dès demain pour Olhao. Au matin nous nous préparons pour le départ. Après avoir débranché Totor et levé les béquilles de stabilisation je m’apprête à sortir les roues avant des cales de niveaux .Comme le terrain est légèrement en pente j’enlève le frein à main et descend pour donner une impulsion à celui-ci afin de passer les cales. Le camion passe les cales mais continue à avancer entraîné dans la pente par son poids malgré le sable mou et s’engage sur la travée en direction des arbres  en face de notre emplacement. Il a fallu un  bon réflexe de Jo qui, restée à l’intérieur a tiré le frein à main et stoppé notre engin  au milieu du chemin l’empêchant ainsi d’aller percuter les arbres. Merci Jo, notre périple aurait pu se terminer ici.<o:p></o:p>

    Nous quittons Quarteira qui est une jolie petite ville dans les palmiers et les fleurs, aménagée pour accueillir le tourisme de troisième âge.<o:p></o:p>

    OLHAO<o:p></o:p>

    27,28 décembre 2008 :<o:p></o:p>

    Nous sommes vite à Olhao distant d’une cinquantaine de kilomètres de Quarteira.  Le temps est couvert et le camping saturé. Nous trouvons une place sous les pins parasol  et nous nous installons avec la ferme intention de reprendre rapidement la route du Maroc surtout que le temps tourne à la pluie. Les campings cars sont partout et dans tous les sens comme à Quarteira le coin est connu des habitués. A peine installés,  nous avons la visite d’un sédentaire qui nous a vu arriver. Il est né à Montenach en Moselle près de Thionville, il a soixante douze ans et nous raconte une partie de sa vie. Il nous invite à prendre l’apéritif dans son camion demain pour nous raconter la suite. Claude est ancien patron d’une entreprise de deux cent salariés à Strasbourg où il a connu Béatrice sa femme. Fuyant le fisc français il s’est installé en Allemagne où il a construit sa maison. Fuyant le fisc allemand il s’est installé il y a vingt deux ans en Espagne sur la côte méditerranéenne. Il  y a acheté vingt deux mille mètres carrés de terrain et installé un parc d’attraction et construit une autre maison. La retraite venue il a acheté un énorme camping car et la petite Smart dans la soute arrière et coule des jours heureux à Olhao. Son souci actuel revendre dans de bonnes conditions deux hectares de terrain constructible au bord de la méditerranée en Espagne. Le pauvre.<o:p></o:p>

    Nous faisons également connaissance de notre voisine, une nantaise de Saint Jean de Boiseau, sa sœur habite à Pont Saint Martin et sa meilleure amie était responsable de l’auberge de jeunesse de Metz. Elle passera l’hiver avec son mari à Olhao. <o:p></o:p>

    Nous allons nous promener à pieds vers le port et sommes attirés par une exposition colombophile. Non pas  par amour des pigeons mais parce que la pluie tombe drue nous  sommes en admiration devant ces volatiles classés par spécialité et notés par un jury de connaisseurs. Ainsi apprendrons nous qu’un pigeon dit voyageur classé dans la catégorie « Borrachos Machos » peut totaliser jusqu’à trois millions de kilomètres à son compteur.<o:p></o:p>

    De retour au camping notre cher Claude et sa Béatrice viennent pour nous préciser que l’heure de l’apéritif demain est « locale » c'est-à-dire une heure plus tôt qu’en France…<o:p></o:p>

    Afin de bien gérer cette affaire, nous les invitons à bord de Totor et leur proposons l’apéritif à l’heure « locale » c'est-à-dire tout de suite. Ils repartiront deux heures plus tard (heure locale).<o:p></o:p>

    La pluie et le soleil se disputent le ciel en ce début de matinée. Après le sport et le petit déjeuner nous rejoignons le wagon de Claude et Béatrice qui, après la visite des lieux et une caresse à Tina la petite chienne reine de la place, nous écoutons la suite de la vie de Claude un verre de « Vinho Verde Tinto » à la main. Oui un vin vert « rouge » ça existe nous l’avons essayé avec Jo.<o:p></o:p>

    Nous avons fait une promenade de quatre heures dans le parc naturel Da Ria Formosa proche du camping, lieu de rendez vous d’une multitude d’oiseaux. Nous avons admiré bécasses, hérons, foulques, grèbes, cigognes, flamands roses, pluviers, canards. Nous découvrons également un moulin à grains datant de 16ème  siècle, actuellement en cours de rénovation, ce moulin était encore en fonctionnement en 1970, il avait la particularité de fonctionner à la force des marées (comme l’usine électrique de La Rance), le grain était écrasé entre deux grosses meules en grès. Nous sommes rentrés au camping en passant à proximité des bassins d’un site piscicole expérimental objet d’une aide de la communauté européenne. <o:p></o:p>

    Nous passerons notre dernière nuit portugaise à Olhao et repasserons en Espagne dès demain. <o:p></o:p>

    Le Portugal est un superbe pays qui mérite qu’on s’y attarde afin d’y découvrir toute la beauté de ses paysages, la douceur de son climat et la gentillesse de ses habitants. Les côtes marines sont encore relativement préservées du «  bétonnage » à tout va tel qu’on peut l’observer en Espagne .Le visiter en camping car en période hivernale est un bonheur car la majorité des campings côtiers sont ouverts et quasiment déserts sauf ceux du sud autour de Faro. Nous y reviendrons. <o:p></o:p>

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