• DIRECTION LA FRONTIERE ESPAGNOLE

     

    DIRECTION LA FRONTIERE ESPAGNOLE

    Nous avons quitté Metz le 1er novembre 2008 par un temps gris et maussade. Nous avons rallié Nantes par les chemins de traverse comme nous en avons pris l'habitude, c'est-à-dire que nous avons mis deux jours pour y aller. Au passage, nous nous sommes arrêtés à Reims pour acheter du champagne. Nous apprendrons plus tard par Marjorie (ma seconde fille), chez qui nous faisons transiter notre courrier, que notre coursier, en cette occasion, a été flashé à 65 km/heure pour 50. La somme modique de 90€ nous est réclamée par l'administration pour la liberté prise avec le code de la route.Mon chauffeur en titre (Jo) pas fiére en la circonstance mais opportuniste, me fait cadeau du retrait de point car nos 2 noms figurent sur la carte grise et l'autorité pénalise le premier nom de la liste dans ces conditions.

     

    Nous avons passé plusieurs jours a Pont Saint  Martin chez Cathy (ma fille ainée) et Alain (son mari) où j'ai retrouvé mes petits enfants (Edgar, Marius et Alix) avec beaucoup de joie. Nous avons également retrouvé Mathilde qui, maintenant, est bien installée dans sa nouvelle vie d'étudiante à Nantes. Elle suit les cours de l'école de commerce IDRAC et va souvent retrouver sa grande soeur et ses neveux. Je crois qu'elle apprécie son indépendance même au prix d'une séparation difficile d'avec ses amis de la région messine, de sa soeur Marjorie et de son papa.

     

    C'est le coeur serré que nous quittons Nantes le 6 novembre 2008 pour Perigueux en prenant le chemin des écoliers. Etape à Saint Jean de Mont où nous passons la nuit sur un parking. Tout est mort sur la côte à cette époque de l'année. Nous rejoignons les Sables d'Olonne où une animation particulière règne car dans 2 jours ce sera le départ du Vendée Globe à la voile. Les pontons étant accessibles au public, et le temps magnifique, nous visitons la flotte des bâteaux, véritables monstres multicolores de plus de 20 metres de long équipés de mâts gigantesques. Les cockpits bourrés d'électronique et les commandes centralisées des voiles donnent une idée des qualités des skippers pour piloter de telles machines. Nous avons particulierement admirée "Gitana" le coursier bleu de Loïc Perron que nous avons également vu sur le stand d'une radio locale pour un entretien avant le départ. A l'nstant ou j'écris celui-ci est dépassé par  Sébastien Josse au large du Brésil après une vingtaine de jours en tête.

    Nous avons repris la route à travers la France profonde habillée pour l'occasion aux couleurs magnifiques de l'automne. Le hasard nous fera passé par Saint Cyr en Talmondais (Vendée). Olivier Jacquet, directeur de la région Champagne, Alsace, Lorraine de AIR LIQUIDE, basé à Metz, entreprise où Jo et moi avons terminé nos carrières professionnelles respectives, y possède une maison. La curiosité me pousse à chercher cette maison d'où j'envisage d'appeler Olivier pour le saluer et lui faire la surprise. Nous ne trouvons pas la maison et nous nous renseignons auprès d'une personne qui, hasard encore, la connaît et pour cause, elle y entretient les arbres. Mais les explications en mauvais français ne nous aideront pas. Hasard encore, hasard toujours, mon téléphone sonne et ..........Allo Patrick ? c'est Olivier, je viens faire appel à tes souvenirs..................... Qui ne s'est jamais interrogé sur la puissance de la pensée humaine ? J'avoue être troublé, et toi, Olivier ?

     

    Nous sommes arrivés le 9 novembre 2008 chez mon fils Stéphane et sa compagne Hanane à Saint Pierre de Chignac à 15 km de Perigueux. Nous avons traversé la Charente et ses vignobles de Pineau, les forêts magnifiques du Périgord et nous stationnons Totor dans la cour. Les retrouvailles sont chaleureuses et festives et nous apprécions les spécialités locales (magrets de canard, foie gras) amoureusement préparées par Stéphane. Après une bonne nuit dans notre camion, nous partons visiter Perigueux qui ne manque pas de charme et que découvre Jo pour la première fois. Nous passons une bonne partie de l'après midi dans une agence "Orange" afin d'essayer de résoudre un problème avec notre clé "3G" que nous n'arrivons plus à recharger. Malgré toutes les bonnes dispositions du vendeur, c'est en vain que nous nous débattons avec l'assistance technique. En fin de compte, nous apprendrons avec dépit que ce matériel ne fonctionnera pas à l'étranger. Nous avions contacté "Orange" dans le but précis de nous équiper d'un matériel de connexion à Internet depuis l'étranger. Le commercial d'Orange, la main sur le coeur, nous avait conseillé ce matériel. Nous nous sommes faits avoir.

    Hanane nous a invités à assister au concert de Manu Katché à Perigueux et j'ai particulièrement apprécié ce groupe de jazz comprenant un pianiste et un saxophoniste anglais, un trompettiste (bugle) et un contrebassiste français et Manu Katché excellent batteur de renommée mondiale qui a emballé le public sauf Jo assise juste sous la batterie.

    Nous avons assisté le 23 novembre 2008 à un match de rugby régional entre Saint Cyprien Athlétique Club et Vergt par un temps londonien (pluie et boue) dans cette bonne ambiance si particulière à ce sport.

    Puis le 25 au matin, nous avons tristement pris congé de ce gentil garçon qu'est Stéphane et de sa "Nana" dans un froid hivernal pour nous diriger vers l'Espagne.

     

    Par les chemins des écoliers, nous roulons sous un soleil ressuscité qui nous chauffe derrière les carreaux du camping-car et nous faisons une pause déjeuner sur un parking à quelques kilomètres de Mont de Marsan. En repartant, un grand bruit nous annonce le pépin. Des morceaux de plastique volent dans tous les sens. Après un arrêt brutal, nous constatons les dégâts : une partie du capot de la climatisation cassée, l'antenne de télévision envolée, le chapeau de la cheminée du chauffage arrière volatilisé. Jo, qui était au volant, est catastrophée ; elle n'a pas vu le câble téléphonique au-dessus de la sortie du parking. Celui-ci, trop bas pour notre camion, a tout arraché sur le toit.

     

    Nous avons rejoint un concessionnaire "Narbonne accessoires" près de Dax qui, en moins d'une heure, a remplacé l'antenne et le chapeau de cheminée. Grand merci à eux pour leur efficacité. Pour la clim, nous rejoignons un revendeur de la marque (Colemann) à Saint Paul lès Dax qui nous propose avec le sourire le capot de remplacement pour fin janvier 2009 et au prix de 490 € sans le transport. Où serons-nous fin janvier ? Il nous a vu arriver et repartir.

    Nous avons passé la nuit sur une aire de repos près d'une borne municipale où nous avons fait les vidanges et le plein d'eau.

    Le 26 novembre 2008 au matin, nous reprenons la route de l'Espagne sous un beau soleil et dans des paysages majestueux. Les sommets enneigés des Pyrénées apparaissent à travers la brume et les routes étroites et escarpées exigent toute l'attention de Jo. Nous admirons au passage le monastère des Bénédictines et sa ciergerie ainsi que l'Abbaye de Belloc. Un pont étroit oblige Jo à des manoeuvres serrées pour permettre le passage d'un véhicule.

     

    Nous prenons la direction de Saint Jean de Luz pour rejoindre un camping à Oiartzun près de San Sébastien afin d'y passer notre première nuit espagnole. Nous sommes entrés en Espagne á Irun.Arrivés à la nuit tombante, nous n'avons pas trouvé ce lieu et avons garé notre camion sur un grand parking vide à Orio en Euskadie. Au matin, nous avons découvert l'océan dans lequel plongent les Pyrénées. C'est magnifique.

     

    Nous cherchons un nouveau point de chute et trouvons un camping ouvert à l'année à Zarautz entre San Sébastien et Bilbao. Celui-ci se trouve dans la montagne et surplombe l'ocean. Le vue est magnifique, le temps doux ; nous décidons d'y passer quelques jours. Après les opérations de stationnement de Totor et un repas frugal, nous prenons à pied le chemin de la montagne pour rejoindre Zarautz.

    En chemin nous croisons un chantier de construction au bord de la falaise. Cest un ancien site de regroupement de minerai de fer, arraché à la montagne environnante et chargé sur des bâteaux. L'exploitation de ce site s'est terminée il y a une cinquantaine d'années et les travaux doivent le transformer en musée ; mais faute de moyens financiers, ceux-ci sont suspendus. Les explications m'ont été données en espagnol par un visiteur local et confirmées en français par le gérant du camping (j'en avais manqué quelques bribes et pour cause, je ne comprends pas l'espagnol)

     

    Nous avons descendu les pentes de la montagne par un chemin escarpé

    très bien négocié par Jo et avons rejoint la plage où de nombreux surfeurs s'en donnent à coeur joie dans les rouleaux. Le retour vers le camping se fera par la route et nous traversons la ville aux immeubles modernes où diverses architectures bien mariées lui donnent un cachet très agréable.

     

    Ce soir, j'ai une pensée particulière pour mon petit fils, Basile, qui me manque beaucoup. Il s'est évanoui en regardant sa maman donner son sang. Il tenait absolument à assister à l'opération. Comme il est difficile de devenir grand ! 

     


  • Commentaires

    1
    victo
    Mercredi 28 Janvier 2009 à 17:55
    coment on peut traverser l'espagne si on a pa de voiture?s'est possible de y aller en train?
    2
    victo
    Mercredi 28 Janvier 2009 à 17:57
    enfin je c'est que le train peut aller jusqu'a hendaye mais apr?coment fair pr traverser la frontiere??
    3
    ysouici
    Lundi 22 Juin 2009 à 16:09
    j'aimerai avoir une connaissance avec une espagnole qui connais le francais
    4
    Mercredi 15 Octobre 2014 à 09:50
    Beau périple!
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