• DE MANZIL LA TORTUE A TABORHATE

     
    camping manzil la tortue - route de ouarzazate à marrakech
     

     

    13 au 30 Janvier 2009 :<o:p></o:p>

    Nous nous sommes donc détournés de notre itinéraire d’origine (ce n’est pas grave car nous n’avons pas d’itinéraire prévu) pour un problème d’étanchéité de climatisation et pour remplacer le capot de celle-ci, explosé aux environs de Dax. Nous resterons à « Manzil la tortue » dix sept jours. Si la fuite d’eau fut vite et bien étanchée, la fabrication du capot a posé beaucoup plus de problèmes. Heureusement, André Lechat et sa gentille épouse Pascale se sont mis « en quatre » pour nous rendre l’attente la plus agréable possible .Nous avons ainsi visité Marrakech de long en large et les souks régionaux du « sol au plafond ». Le temps n’était pas toujours à la hauteur de sa réputation sous cette latitude mais, globalement, nous avons apprécié notre séjour dans ce camping qui deviendra probablement un des meilleurs du Maroc une fois les travaux terminés. Mon plaisir, le matin au réveil, admirer les montagnes enneigées de l’Atlas dans le soleil levant. La pureté du ciel donne une lumière que nous ne connaissons plus en France du fait de la pollution de l’air, sauf en haute altitude peut être.

     

     

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    camping manzil la tortue - route de ouarzazate à marrakech -2-

     

    Nous-mêmes avons décidé de continuer vers le sud marocain et prenons la route d’Ouarzazate. Après des « au revoir » chaleureux nous quittons André, Pascale, Guy, Carmen et empruntons la piste qui nous conduira sur la route nationale. Cette piste caillouteuse et crevée de trous nous oblige à rouler lentement. Un camping car arrive lentement en face et se range sur la droite pour nous faciliter le passage. Nous arrivons à sa hauteur et  remercions le chauffeur de sa démarche, c’est la famille Maire d’Ennery, village jouxtant Chailly les Ennery que nous avons habité durant sept années. Nous avons en commun le médecin du village qui m’avait appris que les « Maire » partaient chaque année au Maroc pour y passer l’hiver. Le hasard fait que nous nous croisions ici à quatre mille kilomètres d’Ennery. Nous ne nous connaissons pas mais ce n’est que partie remise.<o:p></o:p>

    Il fait très beau et nous admirons les paysages de l’Atlas qui défilent, la route s’élève lentement mais régulièrement. Nous devons franchir le col de Tiz-N-Tichka à deux mille deux cents soixante mètres, Totor ne rechigne pas et s’acquitte allègrement de sa tâche. Nous nous arrêtons sur un parking vers Taddert pour admirer l’époustouflant spectacle des montagnes de pierres et de la forêt de chênes verts quand nous sommes abordés par un vendeur de minéraux. Je ne sais pas d’où il sort mais il est à bicyclette (un biclou en fait) et est rapidement rejoint par un compère probablement largué au sprint dans la montée (nous sommes tout de même à mille six cent mètres d’altitude).Commencent alors d’âpres négociations autour de trois boules de cobalt successivement sorties des sacs de nos vendeurs qui se « tirent la bourre » pour enlever le marché. Mises à prix à cent cinquante dirhams, devant la détermination de Jo, les prix chutent à grande vitesse, on peut même faire du troc et finalement le perdant de la course de vélos emporte l’affaire pour vingt dirhams, une veste de survêtement, deux bouteilles de vin rouge marocain et deux boîtes de sardines Espagnoles. Il y a toujours une morale dans le commerce comme dans les fables de la Fontaine, je vous laisse imaginer celle qui conviendra le mieux à cette histoire.<o:p></o:p>

     Le commerce de fossiles et de minéraux est très important dans cette partie de l’Atlas et il faut être connaisseur pour discerner les vrais fossiles des faux made in China. Nous reprenons la route du col de Tichka que nous franchissons sous un soleil éclatant et la neige qui borde la route. Dans la descente nous admirons des villages berbères en pisé rougeâtre avec leur mosquée dressée vers le ciel. L’eau des montagnes ruisselle partout et nous ne nous lassons pas de ces panoramas majestueux que Jo « mitraille » de son appareil photo. Alors que nous sommes arrêtés pour une photo, un Berbère déboule à grandes enjambées pour nous saluer et nous souhaiter la bienvenue, il est très souriant, se prénomme Abdou et nous apprend que son tonton travaille à Mont Saint Martin près de Longwy. Il nous parle d’Amnéville comme du village voisin d’Aguelmous qu’il habite. Jo est sans voix et Abdou l’invite à visiter son petit commerce de pierres et fossiles qu’il tient là, juste dans le virage. Elle en reviendra avec une rose des sables plus vraie que nature. <o:p></o:p>

    Ce voyage plein d’imprévus se poursuivra comme il a commencé ;  en effet, sur le bord de la chaussée quelques kilomètres avant Ouarzazate nous remarquons un véhicule capot levé, deux jeunes nous font des signes désespérés et nous font comprendre qu’ils ont besoin d’aide. Nous nous arrêtons et l’un d’eux nous demande d’apporter le message qu’il a écrit sur un bout de papier à son oncle à l’entrée de la ville, six cents mètres après la station « Total ». Son oncle dit-il viendra alors le dépanner. D’un côté du papier un plan coté en bonne et due forme et de l’autre un message en arabe illisible pour nous. Nous repartons en promettant d’accomplir notre mission. Sauf que le camping « Tissa » que nous devons rejoindre se trouve quinze kilomètres avant Ouarzazate, nous nous présentons à l’accueil de celui-ci et informons notre interlocuteur de la démarche que nous devons accomplir. Sceptique, celui-ci nous demande de lui remettre le message et nous explique la supercherie. L’adresse correspond à un Bazard d’Ouarzazate où nous aurions été chaleureusement accueillis par le marchand, verre de thé en main ; pour nous remercier, il  nous aurait invités dans sa boutique pour acheter pas cher. Ce mode de « rabattage » est courant au Maghreb mais chassé par la gendarmerie royale car illégal.<o:p></o:p>

    Sans regret, nous nous installerons pour la nuit face au « Toubkal » point culminant du Maroc (4160 m), sous un ciel constellé d’étoiles et la lune en bannière ! <o:p></o:p>


  • Commentaires

    1
    DPM de base
    Vendredi 16 Septembre 2016 à 11:59

    Le plus bel exemple du touriste naïf qui prend plaisir à se faire arnaquer :

    Boule de cobalt fausse, construite pour piéger ce qui ni connaissent rien et surtout échangée pour un total exorbitant (inclus 2 bouteilles de vin rouge et 2 boites de sardines). Le magouilleur a bien gagné sa journée.

    Les vrais roses des sables n'existent pas au Maroc.

    Le coup de la panne sur la route, heureusement qu'ils se sont arrêtés au camping...

    Pourtant tous ces pièges sont signalés dans les guides touristiques, mais encore faut-il se donner la peine de les lire...

    Mais l'important est que tout le monde soit content...

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