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    Les Capitales Européennes du Danube

     

     

    BULGARIE

     SOFIA

     

    15 Avril 2010

     

    Arapovsky Monastyr

    Sur la route E80 qui traverse la Bulgarie, nous avons fait un détour par le monastère « Arapovsky Monastyr » près d’Asenovgrad au sud de Plovdiv.  La route qui y mène est défoncée et on traverse les petits villages bulgares où le printemps s’installe doucement. Le pays est pauvre, les maisons d’un autre âge ; ici l’âne et le mulet sont encore en activité ; on croise des charettes qui vont aux champs.

    Il faut quitter la route défoncée pour emprunter un chemin boueux sur 1 km avant d’arriver devant le mur d’enceinte du monastère. La porte est ouverte et c’est le pope qui nous accueille en anglais. Vêtu de noir à la mode catholique orthodoxe orientale, il porte longs cheveux et barbe noire. Il nous explique l’histoire de son monastère où il vit seul avec quelques domestiques qui actuellement ramassent les feuilles autour de la petite chapelle à l’extérieur des murs du monastère.

     

     

    La chapelle de la source.Monastère Arapovsky

     

    La Bulgarie est divisée en 13 diocèses dans lesquels une multitude de monastères d’hommes ou de femmes sont répartis. Arapovsky Monastyr est dédié à Sainte Nedelia ; il est le seul à avoir été fondé durant le règne ottoman en 1856. Le pope nous ouvre les portes et nous pouvons admirer l’iconostase de l’église dont une partie raconte en peinture murale l’histoire de deux frères guerisseurs : Cyril et Méthode. Ceux-ci opéraient à partir d’une source aujourd’hui abritée dans la chapelle à l’extérieur du monastère.<o:p></o:p>

     

       Icône de la chapelle Arapovsky   

     La légende veut que 11 petits enfants aient été guéris par les frères et que les mamans de la région y mènent leurs nourrissons pour obtenir la protection des saints hommes. Le Pape Jean Paul II a d’ailleurs proclamé les deux frères co-protecteurs de l’Europe en 1980. Nous allons ensuite visiter la petite chapelle à la source miraculeuse et saluons au passage les cinq dames chargées du nettoyage des feuilles.

     

     Le Pope d'Arapovsky

    Nous remercions chaleureusement le pope pour son accueil et laissons derrière nous, dans son nid de verdure, le petit monastère de Sainte Nedelia.

    Nous retrouvons la route de Plovdiv puis celle de Sofia et faisons halte sur une aire de repos de camions pour y passer la nuit. Ma Jo, qui a des envies de frites depuis un moment déjà, fera honneur aux barquettes servies au restaurant du relais-routier, arrosées d’une bière locale insipide.

     

     

    16 – 17 avril 2010

     Le camping Vrana

    Il a plu une grande partie de la nuit, les frigos des camions, le va et vient du ceux-ci ont perturbé notre sommeil et c’est un peu vaseux que nous reprenons la route de Sofia que nous avions traversée en octobre 2009, sous le soleil. Aujourd’hui, nous l’abordons sous la pluie. Nous apercevons par hasard un camping à 10 km de l’entrée de la ville et nous nous y installons. C’est le Vrana, donné pour 3 étoies mais les étoiles sont éteintes.

    Le camping est installé sous de grands arbres au bord de l’Iskâr affluent du Danube. Il comporte plusieurs bungalows dont un nous sert de sanitaires. Deux prostituées font les cent pas sous la pluie en attendant qu’un client leur offre un abri temporaire dans l’un des bungalows que la tenancière des lieux met à leur disposition. Oui ! c’est un camping « de passes », je ne savais pas que cela existait.

     

     

     

        Vue de l'arrêt de bus à Sofia    

    Nous prenons le tramway à 500 mètres du camping pour rejoindre le centre de Sofia. Le véhicule est une antiquité de l’ère soviétique ; il musarde parmi les quartiers populaires de la banlieue, vieux immeubles blockhaus d’une laideur extrême sous un ciel bas et gris ; les rues cabossées balayées par la pluie ; c’est d’un glauque et d’un triste à pleurer.

    Les gens qui montent ou qui descendent sont tristes, les quelques drapeaux qui pendent sur leur hampe au fronton des immeubles publiques sont tristes. La Bulgarie est un petit pays de 110 000 km2  environ, d’une population totale de 7,5 millions d’habitants (il y a 12 millions d’habitants rien qu’à Istanbul !) ; on y voit peu d’activité, ce pays n’a rien, ce pays n’est rien !

     

       Cathédrale Alexander Nevsky à Sofia   

    Dans l’hyper-centre trônent les grands hôtels de Sofia dont le Sheraton d’où une noce sort pour se rendre à l’église Alexander Nevski un peu plus loin. Les jeunes mariés posent devant des Mercedes de collection tandis que la famille fait le pied de grue sur les marches de l’hôtel. 

     

      

     La mariée de Sofia   

    Sur la place Saborna en face de l’hôtel Sheraton, sont plusieurs églises aux beaux clochers à bulbe ; pour tout dire, dans le carré compris entre les quatre grands boulevards du centre de Sofia, on compte pas moins de 15 églises orthodoxes, une grande mosquée dont le minaret ne passe pas inaperçu et la synagogue Eksaa Yosif.

    A côté de la place Ste Nedelya, un beau bâtiment et une place ornée de jardins, de jets d’eau et de bancs ; c’est le magnifique palais de justice.

     

     

    Le palais de justice de Sofia

     

    Puis l’opéra ballet national, le grand théâtre Ivan Vazov, entre le grand hôtel de Sofia et le grand hôtel Bulgaria. Après le boulevard Patriach Evtiumiy, au sud, se trouve la grand place Bulgaria avec ses bassins, ses jardins, ses grandes allées et ses escaliers qui mènent au plus grand centre commercial de Sofia.

     
     
     
     
    Place Bulgaria à Sofia 
     
     

     

    Dès que l’on quitte le centre ville, on retrouve les vieux immeubles décatis, les belles constructions modernes que l’on rencontre sont des tours, propriétés de banques ou de grandes enseignes commerciales internationales. Quant on déambule sur les  trottoirs, beaucoup de petits commerces sont à hauteur de ceux-ci, les produits sont disposés à terre et le commerçant attend à sa fenêtre au niveau du sol.

     

     

    Le commerce à ras de terre à Sofia

    Il y a également beaucoup de salles de jeux dont l’enseigne aguiche les passants. Nous reprenons notre tramway bleu n° 4 pour un petit tour dans les rues noires de banlieue et rejoignons le camping à l’entrée duquel  les deux demoiselles battent la semelle ; nous les saluons poliment.

     

    SERBIE

    BELGRADE

     

     

    18 avril 2010

    La pluie a encore arrosé le campement cette nuit mais au matin le ciel est plus lumineux quand nous reprenons la route. Nous passons la frontière bulgare sans problème puis la frontière serbe avec le contrôle succinct du camion par une grande « quenouille » blonde peu amène.

    Jo échange son reliquat de Leva contre un stock de billets serbes multicolores et nous reprenons notre chemin sur l’autoroute E80 quasiment désert. Il fait bon et nous regardons défiler le paysage agricole de la Serbie à travers les carreaux de notre camion. Après Nis, on rejoint l’E75 et une aire de repos où nous passons la nuit pour 1000 dinars (environ 10 euros) électricité comprise.

     

    19 avril 2010

     

    Ciel gris, vent d’est, pluies éparses, c’est le menu météorologique du jour. La nuit a été bruyante comme chaque fois que nous stationnons sur les aires de camions. Nous roulons 3 heures environ et atteignons Belgrade vers 14 h 00. Nous avons un peu de mal à trouver notre camping dans le nouveau Belgrade mais avec l’aide d’un monsieur qui parle bien le français, nous trouvons notre chemin et le camping….. qui n’existe plus. L’endroit est encore un parc à camions où nous nous installons malgré tout.

    L’arrêt du bus 75 qui mène au centre-ville est tout proche et nous partons en repérage. Belgrade est le lieu de confluence de la Sava rivière qui prend sa source en Slovénie et du Dunau (Danube) dans lequel elle se jette, séparant la ville en trois parties :  Le New Beograd (nouvelle Belgrade) compris entre la rive gauche de la Sava et la rive droite du Danube, Stari Grad (l’ancien Belgrade), compris entre la rive droite de la Sava et la rive droite du Danube ; la banlieue populaire se trouve au-delà du Danube, rive gauche.

     

     Le marché à Belgrade

    Pour aller du New Beograd à Stari Grad, il faut emprunter le pont  Brankova  qui enjambe la Sava et notre bus nous dépose au terminus, à côté d’un beau petit marché dont les bâtiments des halles sont peints en rouge et blanc. Autour des halles, est le marché de plein air dont les étals débordent  de fruits et légumes colorés. Nous nous dirigeons vers l’extrémité nord de la ville qui se trouve à la confluence de la Sava et du Danube.

     

     La citadelle dans le parc Kalemegdan

    Un immense parc, le Kalemegdan, met en valeur la vieille citadelle et le fort construit par les légions romaines de Flavius au premier siècle de notre ère.

     Cathédrale St Michel de Belgrade

    Au sud-est du parc s’élève la magnifique cathédrale orthodoxe de Belgrade, dédiée à l’archange Saint Michel, construite en 1845 sur les ruines de l’ancienne église détruite par les ottomans au seizième siècle. Elle élève son superbe clocher  vert et or à 45 mètres  de hauteur et étale sur ses murs intérieurs une iconographie impressionnante où l’or rutile sous les lumières des immenses lustres de cristal.Il est interdit de photographier l’intérieur des églises orthodoxes, dommage pour nos blogueurs !

    Au passage, nous découvrons la rue des ambassades dont celle de la France, un peu désuète à côté de celle de l’Autriche.

     

     L'ambassade de France à Belgrade

     

    20 avril 2010

     

     Le Danube vu depuis la forteresse de Kalemegdan

    Nous reprenons notre bus n° 75 direction le centre ville ; le temps est frais et humide. Nous passons une partie de la journée dans le parc Kalemagdan à découvrir Belgrade des hauteurs de la forteresse dont nous faisons le tour. Ici les statues de bronze des personnalités importantes de la  Serbie sont déposées un peu partout. Celle que l’on voit de loin, au-dessus de la colonne qui domine la ville et en est le symbole : la statue de Pobednik « Le Victor »

     Le "Victor" de Pobednik

    Plusieurs portes incluses dans la forteresse permetten t d’accéder à ce qui fut le coeur de la défense de la cité d’où la vue est imprenable sur l’ensemble de la ville. Le parc est populaire, très fleuri et les couples d’amoureux s’y donnent rendez-vous sur les bancs ou sous les arbres.

     L'église de Ste Petka

    Le clocher vert surmonté d’une croix d’or qui dépasse des remparts est une église orthodeoxe, St Petka, dont l’entrée principale est gardée par deux soldats de bronze. L’intérieur est impressionnant d’or et d’icones ; nous nous faisons rappeler à l’lordre par la « Gorgone » qui garde les lieux car nous avons fait quelques photos profitant fourbement du défaut de signalisation de l’entrée que nous avons empruntée.

     L'or et l'argent de Ste Petka

    L’incitation aux dons est permanente, à chaque statue, tableau, autel, porte, des troncs ou plateaux sont disponibles. Il faut de l’argent pour entretenir l’or et l’église orthodoxe est riche en or.

     La chapelle de Ste Ruzica à Kalemegdan

    Un peu en contrebas, une petite chapelle : c’est St Ruzica, richement décorée également ; elle est comble aujourd’hui et l’assemblée recueillie écoute pieusement le prèche d’un jeune pope barbichu. Une petite source sur les lieux apporte ses bienfaits aux croyants depuis l’époque romaine ; chacun vient ici avec sa fiole qu’il vient faire bénir.

    Nous allons au centre ville à la recherche d’un Internet Café pour mettre notre blog à jour ; deux jeunes , sollicités, nous mènent dans une cour et nous trouvons notre bonheur. Le claviers et logiciels en cyrillique nous découragent et nous retournons à notre camion par le bus 75.

     

    21 avril 2010

     

     Rue "Knez Mihallova" à Belgrade

    Ce matin, il fait beau et chaud et nous retournons en ville pour flaner dans la plus grande rue piétonne de Belgrade « Knez Mihallova ». C’est ici que se retrouve la jeunesse pour se consacrer au shopping ou à la détente aux terrasses des nombreux bars qui la bordent. Les musiciens des rues donnent l’aubade aux passants, les grands magasins de vêtements, de parfums et autres sont investis par les jeunes et belles belgradoises et les boutiques de souvenirs, par les touristes.

     Le musée militaire de Kalemegdan

    Nous remontons les escaliers qui mènent au parc Kalemegdan pour y visiter la citadelle et le grand musée militaire dont l’armement lourd est exposé sur les pelouses des anciennes douves. Sur le chemin, nous avons accès à la tour de l’observatoire d’où le point de vue panoramique est superbe d’autant que quatre paires de jumelles sont à notre disposition orientées aux quatre points cardinaux.

    Nous découvrons particulièrement les grandes iles dont « Ada Ciganlija », sur la Sava, qui est une zone verte très fréquentée l’été. Celle de « Ratina Ostrova » juste à la confluence des deux fleuves et « For Kontunac » et «Cakjanac » sur le Danube.  Toute la ville de Belgrade est à nos pieds et l’or des bulbes des églises orthodoxes rutile sous les rayons du soleil. Nous n’avons pas accès au téléscope qui domine la tour, c’est dommage.

     Il a bonne mine le Pat!

    Puis, par la porte »Karageorge », nous pénétrons dans la forteresse et le musée militaire. Ici tous les canons, obusiers, chars légers et lourds, chenillettes, torpilles et mines marines, bombardes de toutes les nations et de toutes les guerres sont allignés en rang d’oignons. Le musée militaire intérieure passe en revue l’armement, les costumes et décorations depuis le moyen âge jusqu’en 1945 et les épopées militaires serbes en passant un peu sous silence l’époque de la Yougoslavie. 

    Le monument "Gratitude à la France"

    En descendant de la forteresse, nous traversons à nouveau le parc et passons devant le monument « Gratitude à la France » qui exprime la reconnaissance de la cité à la France et aux héros de la deuxième guerre mondiale.

     

    HONGRIE

    BUDAPEST

     

    22 avril 2010

    Nous avons quitté Belgrade par un beau soleil de printemps pour rejoindre Budapest, capitale de la Hongrie ; toutefois, nous ferons une halte à Kecskemet où nous pensions stationner sur le camping de la ville qui était en travaux lors de notre voyage aller. Hélas, les travaux sont toujours en cours mais c’est un projet de parc aquatique qui est en œuvre ; le camping n’existe plus.

     Totor sur le parking à Keskemet

    Nous rejoignons donc le parking du stade juste en face, nous l’avions déjà occupé en octobre 2009.

     

    23 avril 2010

     

    Rien à signaler pour cette étape ; nous prenons la route E75 de Budapest. Il fait très beau ; Jo me dépose au bord de la route et m’attend une dizaine de kilomètres plus loin en tricotant. Ainsi je peux effectuer ma séance de marche à travers la campagne hongroise. Comme d’habitude, nous évitons l’autoroute et comme la route nationale E75 se confond avec l’autoroute 75 dès Kecskémet, nous arrivons au sud de Budapest par la route n° 5 parallèle.

     Le pont des chaînes à Budapest

    Notre camping se trouve au nord de la ville à Obuda, sur la rive droite du Danube. Nous longeons le fleuve (Duna pour les hongrois) par sa rive gauche jusqu’au périphérique central et nous passons sur l’autre rive par le célèbre « pont des chaînes », magnifique ouvrage supporté par deux énormes piliers, gardé à l’est et à l’ouest par quatre lions de pierre et orné aux deux frontons des blasons de la nation dont la couronne royale à la croix penchée et la croix de Lorraine.

     Budapest vue du Palais Royal

    Le Danube est large et majestueux ; première déception, il n’est pas bleu mais brun et charrie quelques déchets. Il sépare la ville en deux parties, Buda à l’ouest et Pest à l’est. Une dizaine de ponts relient les deux villes qui ont été unifiées le 1 er janvier 1873 pour former Budapest. Au passage nous admirons sur l’autre rive l’immense parlement hongrois et sa coupole en étoile, symbole de la ville.

    De grands bâteaux se croisent sous le pont Margit ; puis nous admirons l’ile Marguerite (Marguitsziget) qui s’étend jusqu’au pont Arpad, au nord. C’est le poumon vert de la capitale, le Central Park de la ville où des centaines de personnes viennent s’oxygéner chaque jour.

    Sur le boulevard Budai Rakpart, après le pont Arpad, nous longeons le site romain d’Aquincum et nous atteignons Romai Camping où nous resterons quatre jours. Le camping est un peu vétuste mais une station de métro est à 300 mètres, nous pouvons aller en ville sans problème.  Jo profite de la machine à laver pendant que j’installe notre camping car et nous passons une nuit au calme dans les senteurs de lilas qui fleurissent partout.

     

    24 avril 2010

     Eglise Ste Anne à Budapest

    Ce matin nous prenons le métro qui nous dépose au terminus de la ligne et par les escaliers nous arrivons sur la place où se dresse la magnifique église Sainte Anne aux deux clochers, pur produit de l’art   baroque hongrois.

     

    Au centre de Pest la zone piétonne

    Nous sommes à Buda qui est la partie la plus valonnée la plus verte et la plus résidentielle, contrairement à Pest qui est plane et plus moderne et qui accueille les centres commerciaux, les banques, le parlement, les ministères, les théâtres, les cinémas, les musées et une grande et belle zone piétonne.

    Rapidement, nous sommes au bout du pont des Chaînes magnifique ouvrage qui comme l’ensemble de la ville a été détruit plusieurs fois au cours de son histoire et chaque fois reconstruit dont la dernière fois après la guerre de 39/45. 

     Jo devant le Palais Royal de Budapest

    Nous sommes au pied de la colline du château en fait le Palais Royal érigé au 12 ème siècle ; il a subi également de nombreuses destructions notamment durant l’occupation turque où il fut rasé puis reconstruit sous le règne de Marie Thérèse d’Autriche, période où il connut une nouvelle splendeur avant d’être à nouveau détruit durant la guerre d’indépendance nationale. Il renaît de ses cendres dans la secondre moitié du 19 ème siècle dans un style néo-baroque avant de retomber pendant la dernière guerre mondiale. Restauré dans les années 50, ce palais majestueux abrite aujourd’hui différents musées, la bibliothèque nationale et la galerie nationale hongroise.  

    Devant l’entrée se dresse la statue du prince Eugène de Savoie. Par les escaliers et chemins très raides, nous arrivons sur la terrasse d’où on domine Budapest et le Danube ; la vue est magnifique sous un ciel immaculé et un soleil ardent. Nous allons également visiter le musée de la forteresse, en fait le bunker souterrain qui permit aux soldats SS lors de la dernière guerre de résister longtemps à l’assaut des troupes soviétiques.

    Dans le bunker du musée de la forteresse à Budapest

     Mais, il finira par tomber et aujourd’hui des salles reproduisen t la vie des soldats dans cet ouvrage.De nombreuses photos de la souffrance du peuple hongrois prouvent la dureté de l’épreuve subie.

     Le bastion des pêcheurs

    Du palais royal, nous nous rendons au bastion des pêcheurs avec ses petites tours  blanches et ses escaliers qui longent à l’est le platreau de la colline en suivant le parcours des anciennes murailles médiévales. On y jouit d’un panorama exceptionnel sur Budapest.

     L'église Ste Mathias

    Sur la colline, nous visitons également l’église de Matthias qui domine la place de la Sainte Trinité. Cette église, dont quelques restes remontent à 1255, a servi de mosquée durant l’occupation turque et abrite les tombeaux du roi Bela III et de son épouse Anne de Châtillon. Sur la place de la Sainte Trinité, trône la statue de Saint Etienne, fondateur de l’état hongrois.

     Les cyclistes sous le pont à Budapest

    Du haut de la colline, nous assistons à une concentration extraordinaire de cyclistes qui, depuis la place Roosevelt, de l’autre côté du pont des Chaînes, s’élancent sur le pont, puis, après avoir contourné le rond point Clark Ter s’engouffrent dans le tunnel creusé sous la colline en hurlant à pleins poumons. Ce tunnel est normalement interdit aux cyclistes comme le prouve le panneau à l’entrée, pour cause de pollution.

    En fait, cet évènement est organisé pour attirer l’attention des dirigeants sur la pollution et les risques écologiques. Durant deux heures, une file ininterrompue de plusieurs milliers de bicyclettes de toute nature traverse le souterrain dans une ambiance bon enfant en criant à tue-tête leurs slogans.

     

    25 avril 2010

     Le parlement de Budapest

    Aujourd’hui, nous visitons le quartier Pest  avec en vedette le parlement, célèbre bâtiment de style néo-gothique, long de 300 mètres, large de 96 mètres ; il comprend 691 pièces et 27 entrées. Sa décoration a nécessité 41 kg d’or ; il devait impressionner les « yeux des amis et des ennemis », comme le souhaitait le premier ministre à l’époque de sa réalisation en 1902.

    Face au Duna, sa coupole et ses pilastres me font penser un peu à « Jeronimo », à Lisbonne. Sur l’autre face, il donne sur la grande place de Kossuth Lajos Ter, entourée d’édifices monumentaux tels que le musée ethnographique et le ministère de l’agriculture. Il est orné de 223 statues, son entrée principale est gardée par 2 lions en bronze au pied de l’escalier d’honneur. A l’intérieur sont exposés les joyaux de la couronne hongroise.

     Le parc de l'île Marguerite à Pest

    Puis, par le pont Marguit, nous allons passer l’après midi dans l’immense parc de l’ile Marguerite jadis réserve de chasse royale. Le roi Bela, lors des invasions barbares, promit sa fille Marguerite à Dieu si celui-ci l’aidait à libérer son pays.

    La tombe de Marguerite

     La petite fille âgée de 9 ans fut enfermée dans un couvent de dominicaines construit sur l’ile pour la circonstance et y mourut à 28 ans. Si cette princesse n’a pas profité de sa vie, elle profitera de l’éternité car elle fut canonisée en 1943, une pierre tombale dans les ruines du monastère en témoigne.

     Bassin de l'île Marguerite

    L’ile Marguerite est un vaste jardin sous les arbres ; les bassins, parterres de fleurs, jets d’eau, jeux pour enfants, pistes de sports complètent les équipements thermaux, balnéaires et zoologiques préexistants. Une foule considérable vient s’y détendre en famille et bronzer sur les pelouses.

    Le parc de l'île Marguerite

    C’est la saison des amours, dans les roseaux du ruisseau qui traverse l’ile, les grenouilles se font entendre et le spectacle des accouplements batraciens attire bon nombre de spectateurs. La jeunesse n’est pas en reste et roucoule derrière les buissons ou à même les pelouses. Que c’est beau ! C’est beau ! la vie !

    Grace au métro, nous sommes vite à notre camping où un peu de repos dans notre camion n’est pas un luxe ; nous parcourons beaucoup de kilomètres à pieds et ceux-ci nous rappellent à l’ordre.

      

    26 avril 2010

    Nous retournons à Pest pour visiter le centre historique qui est en gros la cité médiévale dont quelques pans sont encore visibles.L’église paroissiale du centre-ville fut également détruite puis reconstruite plusieurs fois ; elle conserve un « mihrab » à l’intérieur, seul exemple de l’occupation turque dans une église hongroise. Beaucoup d’églises élèvent leur clocher dans la capitale mais celle de Saint-Etienne est probablement la plus remarquable.  

     Le style "Liberty"

    Pest est très animée car les grandes rues piétonnes sont très fréquentées par les habitants et les touristes ; les nombreux restaurants et bars y ont installé leurs tables. Le cœur commercial de Budapest est la « Vörömartyrler » à l’ambiance très 19 ème siècle ; de nombreux  immeubles de style « liberty » gardent l’ambiance romantique du temps passé.

    Budapest est aussi la « cité des eaux », de nombreux bains et hammams y sont très prisés, notamment sur le mont « Gellert » où les thermes sont très fréquentés. De nombreuses sources  ont fait la réputation des lieux depuis l’époque romaine ; les clients viennent s’y immerger et jouent aux dames ou aux échecs.

     Statue de "Sissi"

    Cette belle ville de Budapest est un vrai bonheur pour les visiteurs que nous sommes. Il faudrait des semaines pour en faire la découverte. Elle est incontestablement une des plus belles villes que nous ayons traversées, je pense que le beau Danube, même s’il n’est pas bleu, lui donne un charme supplémentaire que la monarchie autrichienne appréciait du temps de son règne ; Elisabeth, la « Sissi » des bibliothèques roses séjourna souvent dans le palais royal. Nous rencontrons souvent sa statue dans Budapest, notamment au pied du pont qui porte son nom et qui fut reconstruit après la dernière guerre.

    Nous quittons cette belle capitale avec regret car un peu frustrés de ne pas en avoir fait toute la connaissance.

    SLOVAQUIE :

    BRATISLAVA

     

    27 avril 2010

     

    Nous continuons notre « tournée » des capitales du Danube par la visite de Bratislava, capitale de la Slovaquie. Nous sommes partis assez tard et avons musardé sur les petites routes de la campagne. Nous avons longé le Danube qui est la frontière entre les deux pays. J’ai passé la nuit sur un petit camping proche de Rajka, à quelques minutes de la frontière.  Ce petit coin de verdure sur la Lejta affluent du Danube et très sympa ; nous sommes sur une ile, la rivière est très rapide, favorable à la pratique du canoë comme le prouvent les aménagements et les bateaux présents sur les berges.  

    Des pêcheurs y pratiquent la pêche au carrelet, filet en forme de parapluie qu’ils manœuvrent grâce à une poulie.

     

      28 avril 2010  

     

    Nous franchissons la frontière hongro-slovaque où il n’y a pas âme qui vive.


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